[updated May 31, 2017]

April 10-17, 2017 at EMS / April 10-25 for film shooting: postpone to 2018.
Myster Shadow-Sky & EMS Sweden with Mats Lindström and Mats Erlandsson present :

 

DEI SOLATO, FILMUSIC, CONCERT WITHOUT AUDIENCE

THE STOCKHOLM SWEDISH EMS SERGE BUCHLA AFFAIR

 

DEI SOLATO, the Stockholm Buchla Affair at EMS Elektronmusikstudion the electronic music studio, a Swedish govern-mental pool of institutions. A composer being alone closed in a room, during 1 week. A CONCERT WITHOUT AUDIENCE with an unaffordable analogue synthesizer for a single human being, created in the 70s: the contradictions of contemporary electronic music: creating in loneliness, the isolation of the composer from musicians and audience, misunderstood as freedom (more sounds = bigger choice? really?). My performance WITHOUT AUDIENCE will be an attempt to solve this paradox of the serious electronic music (born in the twentieth century after the 2d World War). I will reverse the monster, the machine, the Buchla 200 modular analogue synthesizer, as a sensitive instinctive musical instrument, like others: the acoustic ones, to perform a music full of sympathy and sublime, WITH OTHER MUSICIANS PERFORMING ON ACOUSTIC MUSICAL INSTRUMENTS, a song? and of course: the missing audience (real music lovers are missing to original music since the end of the 70s). This happening: DEI SOLATO will create an historical quiproquo (considering something for something else: here a liberation for an isolation), transforming: the unaffordable sound machine as an instantaneous sensitive musical instrument (like all others) + the institutional laboratory (=> with behaviours protocol?) as a free stage performance + the lack of communication (and touching to feel good) by excess of technology as music consolation = antidesolation (freeing from official dominant musical misery). A movie shot by the missing film director: Jany Kasmi.

 

YEs   T H I S   I S   A   M U s i c a l   I N S T R U M E N T  YEs
le synthétiseur analogique modulaire : le Buchla 200 à Stockholm 
OUi  C E C I   E S T   U N   I N S T R U M E N T   D E   M U s i q u e   OUi

seul enfermé dans une pièce ;
où seul 1 musicien pour jouer :
merci à EMS et au gouvernement suédois d'offrir cet accès

 

DEI SOLATO, CONCERT SANS PUBLIC

 

DEI SOLATO, L'affaire Buchla à Stockholm à EMS Elektronmusikstudion, le studio de musique électronique de la Suède, institution gouverne-mentale. Un film, UN CONCERT SANS PUBLIC avec un synthétiseur hors de prix pour un seul être humain, les contradictions de la musique électronique contemporaine, créant la solitude, l'isolement du musicien compositeur de son public, un essai de conciliation à résoudre les paradoxes de la musique savante du XXe siècle, à renverser le monstrueux synthétiseur analogique modulaire Buchla 200 en un instrument de musique sensible, pour jouer une musique à la recherche de l'amour, de la sympathie et du sublime, avec d'autres musiciens jouant des instruments de musique acoustiques, va créer un quiproquo politique, transformant : la machine à sons inabordable en instrument de musique + le laboratoire institutionnel (= imposant un comportement protocolaire) en scène de concert + le manque de communication sincère (et : de toucher pour être bien être) par excès de technologie : le tout filmé par le jeune réalisateur Jany Kasmi.

 

ap profondi ?

DEI SOLATO (pas : désolation, mais : antisolation) : L'affaire Buchla à Stockholm à l'EMS = Elektronmusikstudion = le studio de musique électronique de l'institution gouverne-mentale de la Suède, équipé d'un synthétiseur californien hors de prix ou au prix exorbitant, inachetable par un seul musicien (même plusieurs ensembles), révèle les contradictions de la musique électronique : de la technologie. 1957-2017. Oui, la technologie crée la solitude, l'isolATION du musicien-compositeur des auditeurs. Mais existe-t-il encore un public mélomane aujourd'hui ? en fait non, il a disparu il y a 40 ans, à la fin des années 70 du XXe siècle. Dans ce contexte, je vais réaliser UN CONCERT SANS PUBLIC, et (pour ne pas être triste d'être seul le soir à l'hôtel) avec Jany Kasmi, un film. Une performance à résoudre les paradoxes de la musique savante électronique du XXe et XXIe siècle : détourner le monstrueux synthétiseur analogique modulaire Buchla 200 en un véritable instrument de musique qui se joue comme les autres, sensibles dans l'instant et non en différé, avec les autres. UN CONCERT SANS PUBLIC à jouer une musique vivante vibrante de sympathie et de sublime ensemble avec des musiciens jouant des instruments de musique ACOUSTIQUES (pour le contraste). Révélera le quiproquo historique (considérer quelque chose pour quelque chose autre : ici une libération pour une isolation) de la machine à sons inacquérisable par un seul musicien + de l'institution publique (= seul entité à avoir les moyens d'acquérir une telle machine tout en demandant un comportement protocolaire de gratitude dont la Suède exemplaire s'exempte) + du manque de communication sincère (et : de toucher pour être bien) par excès de technologie, en consolation (antidésolation) musicale (forme musicale de réconfort apparue au XXIe siècle après le désastre généralisé de la médiocratie) : tout ça filmé par le jeune réalisateur manquant Jany Kasmi.

...

CONSOLATIO

 

MUSIQUE ÉLECTRONIQUE ?

La définition de la musique telle : « des sons organisés » = SON pour OBJETS inanimés attendant leur commandant, a réduit la musique à une combinatoire quantitative d'objets passifs mécanisés dans la séquence (= suites de « garde à vous » fixes en série) de sons, sans raison sensible de conduite. C'est ce qui a rendu entre autres « l'avant-garde musicale » des années 50/60 pédante qui masquait par son sérieux le ridicule des premiers sons électroniques (et « concrets ») raides et statiques ; attitude interdisant le rire que ces sons provoquaient ! c'est ma + grande déception de la musique électronique, qu'elle n'ait pas saisie cette chance de ne pas se prendre au sérieux, à contrarier l'attitude tendue de la culture conservatoire de la musique classique. Aujourd'hui au XXIe siècle, tout ça s'écoute comme une curiosité sonore, mais pas en tant que musique, car il manque le vibrant essentiel à ce que la musique ne soit pas seule « un objet (d'étude) », mais bien une manière de vivre sonique en semble en son en temps de vie en échangeant avec les autres dans la sincérité de la sympathie (sans sympathie = échange, non ça ne vibre pas). Ce qui musique, ne ment pas. La misère sonore s'entend.

La situation de l'isolation de la musique savante qui explore des audibles inconnus vit depuis 40 ans une démission des mélomanes qui s'explique par l'instauration de la TERREUR POLITIQUE (= pléonasme) à guerroyer la liberté artistique et à convaincre (par la violence des licenciements massifs) les populations d'être en danger à être sans emploi, autrement dit à être condamné à vivre esclave, une pauvreté humiliante et une misère culturelle violente. Personne ne le souhaite, mais tout le monde abdique depuis la contrattaque politique de 1970 (après le soulèvement mondial de la jeunesse en 1967-68) contre toute forme de liberté. En + de l'instauration d'une « politique culturelle » = politique de domination et de censure des oeuvres originales des artistes vivants authentiques, ce, en France renforcée intensivement depuis 1981. Mais en même temps, en 1983 apparait la norme MIDI avec les synthèses numériques qui va permettre au compositeur de sortir du piano classique : des champs presqu'infinis s'ouvrent à la création musicale, mais en même temps l'originalité est violemment interdite de concert sur les scènes officielles de la musique (pour un politique, un fonctionnaire : originalité = autonomie = liberté = inacceptable). Censure qui en 47 années s'intensifie dans le conditionnement de notre médiocratie euphémismique. Mais en même temps, avec la généralisation des instruments de musique virtuels dans l'ordinateur personnel, l'accessibilité à la musique électronique n'a jamais été aussi facile (grâce aux hackers).

L'intérêt d'un Buchla 200 (à 250 000 $) ? une curiosité historique (avec une sonorité unique ? nous verrons).

 

« Y a-t-il toujours quelque chose à créer ? dans un contexte si hostile ? En 37 années de carrière, même sans public, je n'ai jamais fléchi, ma passion est intacte : composer et jouer avec joie la musique en accord avec le savoir à épanouir l'intelligence pour mon humanité : c'est l'action du philosophe-artiste qui a survécu à 37 ans de guerre culturelle. »

...

 

 

Proof of the invitation (April 28, 2016) some of my enemies do not believe me

Download the letter from Mats Lindström (head director of the Electronic Music Studio in Stockholm) and Mats Erlandsson (studio assistant) to Mathius Shadow-Sky (the composer). pdf 772 Ko.

 

 

MAIS TELLEMENT COÛTEUX ET ENCOMBRANTS...

Il existe des instruments de musique tellement grands et chers qu'il est impossible pour un musicien de les avoir avec soi chez soi pour les jouer quotidiennement. On pense d'abord aux orgues d'église, ces monuments soniques qui nécessitent à eux seuls un édifice. Le bâtiment église dans lequel ils sont insérés fonctionne pour l'orgue comme une caisse de résonance qui avec sa réverbération longue renvoie dans chaque recoin de l'édifice toutes les vibrations produites par l'orgue y compris les + graves dont les fréquences atteignent les 27,5 Hz : il s'agissait pour l'Église d'impressionner le fidèle du sentiment d'immensité qu'il habite (= la propagande du Dieu patriarcal terrifiant pour obtenir leur obéissance) par la puissance sonore. Un autre instrument de musique autre que l'orgue d'église, mais tout aussi coûteux et encombrant (pour les + gros) est apparu au XXe siècle : le synthétiseur analogique modulaire. Pour accueillir ces machines sonores électroniques (analogiques), il fallait la richesse des institutions d'État avec un lieu dédié nommé : studio (généralement proche de la radio d'État, comme le GRM avec l'ORTF renommé Radio France). La seule différence avec les églises de l'Église est que les studios d'enregistrement institutionnels étaient fermés (et sont fermés) au public (comme EMS [1]). Alors à quoi servent ses instruments de musique s'ils sont intransportables et injouables en concert ? Est la première question qui vient à l'esprit.

Mais depuis l'invention de l'enregistrement sonore sur des supports transportables en main, le problème de la mobilité de l'instrument électronique de musique intransportable est devenu secondaire, mais a créé une nouvelle pratique : on ne joue plus d'un instrument de musique en public, on diffuse sa musique enregistrée (sans musicien) à travers une sonorisation (avec des hauts-parleurs pour être entendu haut et fort partout à la fois). Mais la musique enregistrée ne laisse aucune marge d'interprétation (on peut bouger les potentiomètres pour diffuser + ou - fort la musique, mais ça ne constitue pas des accès suffisants pour être considéré comme une interprétation musicale, le DJ d'aujourd'hui ralenti ou accélère le pitch et mélange les disques, mais n'est pas encore musicien). Aujourd'hui au XXIe siècle 97% de la population occidentale n'écoute la musique que majoritairement enregistrée.

Le synthétiseur électronique est l'instrument qui découle de l'évolution de l'orgue (aventure commencée à Alexandrie au IIIe siècle av. J.-C. ?), car dans son concept fondamental, le sens est : avoir plusieurs instruments dans un seul instrument joué par un seul musicien [2]. L'homme-orchestre. Pour l'organiste, qu'il est un auditoire ou pas ne change rien, car il est isolé du public et invisible du public : il est dans son instrument, seul avec lui-même (les applaudissements, il les entend lointains, réverbérés). « Le comble de l'organiste est de se prendre pour Dieu » : est un état d'esprit développé par tous les êtres humains conditionné du monde occidental (blanc) dont la première manifestation est le mépris pour les autres (puis celui pour sa propre espèce). La politique de l'isolation des individus dans le confort domestique et télévisuel est l'une des conséquences de cette idéologie de contrôle des populations par l'isolation. Générer de la musique par ordinateur va dans ce sens. Le compositeur est isolé et seul jusqu'à son éventuel concert. La musique par ordinateur a rendu accessible l'orchestre virtualisé contrôlé par un seul être humain. Ce qui en soi est un paradoxe pour la musique dont le sens fondamental est : l'échange de sympathie entre humains. Isolé le musicien, isolé l'auditeur qui s'isole dans ses écouteurs.

Oui. Il existe bel et bien ce paradoxe de l'instrument de musique inaccessible qui aujourd'hui (depuis les années 50 du XXe siècle) passe par la technologie = les machines instrumentales. Je pense au coût du synthétiseur modulaire le moins cher produit en Angleterre à partir de 1970 l'EMS VCS3, coût : 12 SMIC : 1 année de travail sans se loger, se nourrir et s'habiller. Comment justifier, pour un jeune étudiant passionné, un tel coût ? (même pour un fils à papa gâté). Les synthétiseurs modulaires Buchla en Californie peuvent atteindre + de 250 SMIC, c'est-à-dire 21 années de travail sans logement nourriture et habillement. C'est un synthétiseur comme ça que l'État suédois a acquis dans son Electronic Music Studio à Stockholm et invite (gratuitement) des compositeurs à venir réaliser une musique avec cette machine-instrument. Et repartent avec les sons enregistrés du synthétiseur.

Alors, à quoi ça sert les sons inouïs qu'on ne peut générer qu'avec ces synthétiseurs ? Moi-même très jeune, j'ai été fasciné par ces instruments de musique électronique et la musique de Pierre Henry me faisait rêver. Si je me suis passionné pour la musique, c'est bien grâce à la possibilité de produire des musiques avec des sons inouïs. Je suivais avec assiduité les concerts (gratuits) du GRM, mais j'étais déçu de ne voir aucun musicien jouer en public. Il n'y avait que les groupes de rock qui jouaient du synthétiseur, mais restaient dans la tradition tonale. Avec le jazz, il n'y a eu connus qu'Herbie Hancock ou Sun Râ. Par contre avec la musique « expérimentale », il n'y a aucune retenue.

La qualité (ou le défaut) des synthétiseurs analogiques est qu'ils n'ont pas de mémoire ou, il est impossible dans le temps, avec un même réglage, de réobtenir le même son qu'avant et, peu de musiciens s'engagent à jouer l'instant des sons qui échappent au contrôle. Aujourd'hui, je joue en concert de l'EMS VCS3 et je me régale ! C'est un instrument avec lequel il est impossible de prévoir, contrairement à tous les autres instruments de musique. Écrire pour cet instrument revient à décrire l'idée globale du son souhaité avec son rythme : pas +. Dans le monde de la musique électronique, l'enregistrement est l'écriture elle-même, car l'enregistrement fixe ce qui à jouer ne l'est pas.

À la fin du XXe siècle, la vulgarisation de l'ordinateur a rendu possible l'accès aux synthèses inouïes, bien que le son numérique n'a pas la qualité sonore et l'instabilité des machines analogiques. Le numérique enregistre (copier) et répète (coller) : il similarise en masse. Bien qu'un synthétiseur numérique « virtuel » est tout aussi jouable qu'un synthétiseur analogique. Alors à quoi servent ces synthétiseurs modulaires analogiques très chers toujours en vogue au XXIe siècle ? Les accès de jeu et les sons à chaque fois surprenent, ce qu'un instrument numérique n'a pas (encore). Et, contrairement à un ordinateur, un synthétiseur analogique ne « plante » pas (il n'y a pas de système Apple ou Windows à rebooter). En 30 ans d'informatique musicale, il y a toujours le risque que l'ordinateur « plante » en plein concert (pendant la montée). Et + les connexions sont multiples et + le risque grandit. Diffuser de la musique enregistrée atténue ce risque, mais ce n'est plus un concert, qu'une animation sans doute.

À l'EMS de Stockholm, je vais jouer du « monstre » modulaire Buchla pour UN CONCERT SANS PUBLIC (diffusé en streaming sur Internet ? non) : audio sans vidéo (sans subterfuge du différé). Je serais séparé du public, pire que l'organiste, mais je jouerai dans la concentration du concert, de vivre la musique dans l'instant, vu derrière un écran, montrant comment la technologie isole les êtres humains les uns des autres. J'aurai 7 jours pour me préparer à l'instrument que je ne connais pas. Comment ne pas appeler cette musique : DEI SOLATO : seul (dieu hurlant) sur une île, déconnecté d'Internet, abandonné.

 

 

dieu seul [3] hurle, quand les autres rigolent

Déisolation ?

La culture de l'isolation de l'individu (à demeurer, dans nos sociétés occidentales, sous contrôle des forces de l'autorité politique) ne relève-t-elle pas d'un secret pénible bien gardé qui provoque à s'isoler dans son propre groupe (insulaire, l'île) de son entourage ? Le secret inavouable que chacune et chacun portent en soi coupable jusqu'à se laisser punir de fautes qui n'en sont pas ? Secret qui en réalité n'en est pas un. Secret dissimulé à l'intérieur de soi confondu avec sa Honte, sa honte verrouillée par un comportement hypocrite d'usage (morale imposée du groupe) : croire dissimuler sa honte de sa lâcheté qui une fois révélée génère une violence démesurée envers soi et les autres : la désolation. Dans ce cas en effet, mieux vaut rester isolé, car le lâche révélé se transforme en assassin impitoyable. Mais la violence (de la rancoeur de la vengeance) ne console pas, elle désole.

3 Solations :

1. ISolation (isola = île)
2. DéSolation (desolare = laisser seul, dévasté, détruit)
3. ConSolation (solari = soulager)

I Dé Con Solation

seul, un poste hurle et, que par imposture

 

 

10 janvier 2017

Après la défection du jeune réalisateur Jany Kasmi, j'ai rencontré 2 amis musiciens à Toulouse : Julien Gineste (saxophone) et Jerome Lacoste (percussion) qui manipulent la vidéo. Manipulent la vidéo ? Oui, ils font des films (documentaires et, + sur la musique, en filmant des concerts entre autres). Je leur propose l'affaire Buchla à Stockholm. Avec la franche humeur des Pieds Nickelés « cette (sérieuse) résidence artistique » se transforme en aventure : « hilaroupa yakla konnri kikonte », à voir et surtout à entendre comment le genre se renouvelle.

Quand les Autres rigolent, Dieu seul hurle de rage.

Dei Solato (le titre du film ? c'est :)

3 Solations :

1. ISolation (isola = île)
2. DéSolation (desolare = laisser seul, dévasté, détruit)
3. ConSolation (solari = soulager)

I Dé Con Solation (idée con ?)

1 de + :

4. In-Solation (insolare = exposion excessive au soleil)

Argument du filmusique :

Quand 3 musiciens de Toulouse, 3 copains décident par leur propre moyen d'aller à la rencontre du plus gros synthétiseur du monde dont 1 exemplaire se trouve à Stockholm (en Suède) enfermé seul dans une pièce sans public à l'Electronic Music Studio, ils s'évertuent à organiser un orchestre avec des musiciens suédois pour créer un concert : une « réjouissance musicale » : « le concert sans public avec le + gros synthétiseur du monde ».

On peut suivre leur histoire, parce que ces 3 muziqos zigotos se sont équipés d'une caméra attachée à leur épaule, 3 caméras qui filment en permanence tout autour d'eux et c'est ça qui r-apporte leur aventure. Comique, baroque, voire farce (qui s'attrape pas) bouffe, le trio vit son épopée avec une franche rigolade qui nous emmène de concert dans leur musique, celle du film qu'ils ont composé ensemble avec le + gros synthétiseur du monde.

Le Buchla à EMS ? le prétexte de faire un filmusique : une nouvelle forme du cinémart pour la musique. Ou, on invente la musique du cinéma de la musique. Une composition collective de l'aventure de la musique et du film pour être vu en salle ensemble en fumant buvant et commentant, et pas tout seul en streaming sur Internet.

Voilà !

 

 

In English:

After the young director Jany Kasmi commitment's failure, I met 2 friends 2 musician in Toulouse: Julien Gineste (saxophone) and Jerome Lacoste (percussion) who manipulate the video. Who manipulate the video? Yes, they make films (documentaries and, especially about music, filming concerts among others). I offer them : 'the Stockholm Buchla affair', and with the frank mood of the golden feet "this (serious) artistic residence" is transformed into an adventure: 'hilariousornot therisonlyjoy that counts', to see and especially to hear how the genre is renewed.

When the Others laugh, God alone yells his rage.

Dei Solato (is the title of the filmusic)

There is 4 Solations (to feel):

1. I-Solation (isola = island) the islander life
2. De-Solation (desolare = being left alone, being devastated, being destroyed)
3. Con-Solation (solari = relieve the pain to feel better)
4. In-Solation (insolare = excessive exposure to the sun)

The islander life, being left alone, devastated, and destroyed by the others, relieves the pain (to feel better) with excessive exposure to the sun.

Last filmusic plot (or one of them, for now):

When 3 musicians from Toulouse (South of France), 3 buddies decided by their own means to go to meet the biggest synthesizer in the world, which 1 copy is in Stockholm (in Sweden) enclosed alone in a room without public at the Electronic Music Studio; they strive to organize an orchestra with Swedish musicians to create a concert: a "musical rejoicing": "the concert without audience with the biggest synthesizer in the world".

We can follow their story, because these 3 non-ordinary fellows musicians are equipped themselves with camera attached to their shoulders, 3 cameras that constantly film around them it is what brings their adventure (the movie). A comedy, something strange, uncommon, even a joke, the trio lives its epic with frank laughs that brings us being agreed in harmony with their music, the one they composed together for the film and with the biggest synthesizer in the world.

The Buchla at EMS? A reason to create a filmusic: a new form of cinemart for music. Or, one re-invents the music of the cinema of music for the music. A movie collective composition of the adventure of music at EMS to be seen together in conviviality and not alone in the Internet streaming network.

Here that is!

DEI SOLATO: THE STOCKHOLM BUCHLA AFFAIR
when the others laugh, god alone yells his rage.

 

 

February 7

3 to 1

[The 2 video musicians friends are not available these days]

Last filmusic plot (for now):

When 1 musician from Toulouse (South of France), 1 buddy decides by his own to go to meet the biggest synthesizer in the world, which 1 copy is in Stockholm (in Sweden) being enclosed alone in a room without audience at the Electronic Music Studio; he will strive to organize an orchestra called the 'Sympathy Swedish Orchestra' with Swedish musicians to create 'a concert, without audience with the biggest synthesizer in the world'.

The audience can follow his adventure, because this non-ordinary musician has a camera and a microphone, attached to his shoulder, constantly filming around him. This, is the matter what makes the movie. A comedy, something strange, uncommon, even a joke, he lives this epic with frank laughs and humour that brings the audience being in harmony with the music, the one he composes in the film and the one he composes for the film with 'the biggest synthesizer in the world'.

[The Buchla at EMS? An excellent reason to create a filmusic: a new form of cinemart for music. Making with a film a musical composition. Where one re-invents the music of the cinema of music for the music. A music composition with the movie of the music adventure at EMS to be seen together in conviviality and not alone in the Internet streaming network.]

Here that is!

DEI SOLATO: THE STOCKHOLM BUCHLA AFFAIR
when the others laugh, god alone yells his rage.

 

 

February 10

Does the THE STOCKHOLM SERGE BUCHLA AFFAIR ORCHESTRA is ready to perform: DEI SOLATO?

NOT YET

 

 

25 février (in French)

État des choses :

En 1976 Guy Reibel et Michel Chion (du GRM) décrivaient l'Elektron Musik Studion de Stockholm (EMS) comme un centre de recherche musical très à l'avant-garde. En effet, bien avant l'IRCAM le studio développa avec un PDP 15/40 (l'IRCAM en 1980 était équipé d'un PDP 11) avec « un terminal display à inscription graphique et alfa numérique [écran]. L'ordinateur commande les appareils de production et de manipulation de son, en entrée et sortie, en enregistrement et en lecture. Toutes les commandes sont digitales [effleurées des doigts ?]. L'équipement actuel du studio (1976), regroupé sur une console entièrement numérique d'une forme extérieure particulièrement réussie sur les plans et à la fois pratique (manipulation aisée) et esthétique comporte :
. 24 générateurs de 0 à 16 000 Hertz, commandables Hertz par Hertz, avec un choix de 7 formes d'ondes distinctes,
. des générateurs de bruit blancs,
. des filtres en 1/3 d'octave,
. des modulateurs en anneau,
. des modulateurs d'amplitude,
. le réverbération,
. des magnétophones numériques et analogiques.

Les procédés de réalisation musicale sont divers :
. le compositeur peut travailler, d'après une partition, qui est ensuite traduite en langage machine ; le résultat est donné directement par le studio, commandé par l'ordinateur.
. le compositeur peut improviser ses séquences musicales en commandant le système de synthèse par la console ; l'enregistrement numérique enregistre les séquences, qui peuvent être visualisées sur un écran de télévision.
. le compositeur peut travailler directement à partir du programme EMS 1, mis au point par les chercheurs du studio ; l'ordinateur prend livraison du programme (les algorithmes) et donne en sortie le résultat musical assorti d'une “feuille de programme”.
. enfin, le compositeur réalise alors la musique, à partir des règles de compositions déterminées à l'avance. »

« Knut Wiggen développe un solfège des sons électroacoustiques (...) : à partir d'un son donné, de varier les paramètres physiques afin de déceler ceux qui introduisent des variations de critères perceptifs ; il est possible alors de faire apparaître les données redondantes, au niveau des paramètres physiques, qu'on peut supprimer comme “non caractéristiques” (?). En pratique grâce à l'ordinateur s'établit un “FEED BACK” qui permet une confrontation immédiate entre les données physiques qu'on introduit dans la machine et le résultat perçu, à l'issu duquel on peut établir des corrélations entre paramètres physiques et critères de perceptions, et éliminer (?), sur le plan physique, les éléments redondants. On utilise pour cela la “dérive de production” de l'ordinateur par référence à un modèle, afin d'opérer un classement typologique à l'écoute et à l'analyse. 

Entre autres finalités, cette recherche permettra au compositeur travaillant avec ordinateur de parler en terme de “PERCEPTION” et non plus en terme “d'analyse physique” (...) Il s'agit en fait d'UNE DES RECHERCHES LES PLUS NÉCESSAIRES ET LES PLUS DIFFICILES DE TOUTE L'EXPRESSION CONTEMPORAINE : quels sont en effet les autres studios, et même les Centres de Recherche qui ont su poser le problème avec tant de clarté, et mettre un dispositif complexe pour passer au stade de l'expérimentation ? Cette nécessaire et difficile exploration entre les dimensions de la perception et les données techniques selon lesquelles fonctionnent les machines, permettra, si jamais une telle recherche peut aboutir, d'OPÉRER DES TRADUCTIONS ENTRE LANGAGES HUMAINS ET LOGIQUES DES MACHINES : c'est à cette condition, qui nécessite une bonne ÉLUCIDATION de lui-même que l'être humain pourra se servir au mieux des machines, ET NON Y ÊTRE ASSERVI. » [4]

Conséquence :

Au lieu de bidouiller un synthétiseur analogique américain pour geek à « écouter comment ça sonne l'électricité patchée ! », je préfère les systèmes interactifs originaux développés par les chercheurs de l'Elektron Musik Studion de Stockholm. J'ai passé 4 années à l'IRCAM à la recherche de nouvelles techniques instrumentales et de spatialisations des sons dans l'espace en temps réel qui à l'époque n’étaient pas des priorités franches pour Pierre Boulez qui demandait plus à l'ordinateur une assistance à réaliser l'impossible et principalement concernant la virtuosité des exécutants « incapables d'exécuter ses partitions » (sic).

Je suis un compositeur qui se réjouit du résultat de la musique composée et non pas un geek ni un nerd qui bidouille pour bidouiller sans but avouable. Si je me suis retrouvé à l'IRCAM à 19 ans avec Pierre Boulez, c'était pour les raisons précises de réaliser mes dispositifs interactifs en temps réel liés 1. avec l'espace, 2. mes nouvelles techniques instrumentales : qui n'identifient pas la source instrumentale : une musique numérico-acoustique live (voir « Ourdission » créé à Londres en 1983, et « Il m'est Impossible de donner un titre à ce phénomène... » créé à l'IRCAM en 1984, etc.) et 3. ma nouvelle théorie des champs scalaires nonoctaviants. Avec Pierre Boulez, nos souhaits n'étaient pas si éloignés (bien que nos esthétiques l'étaient), mais il ne pouvait pas exister plusieurs « empereurs » à l'institut. Les empereurs ont cette particularité de vouloir dépasser les conventions a tout vouloir avec violence, dans le contexte de compétences et de moyens en général inexistants ou suffisamment rares, ou difficiles à l'accès, voire avec certains quasi mort-nés (je pense aux spatialisateurs réalisés par des chercheurs indépendants tels le Québécois Anadi Martel ou le Luxembourgeois Nicolas Holzem qui n'ont jamais trouvé les moyens ni un intérêt réel suffisant pour leurs inventions, sauf pour moi, mais moi, je n'ai pas l'argent pour financer cette recherche, pour leurs résultats. Aujourd'hui, je travaille toujours avec les machines de Nicolas Holzem) pour s'agacer face à l'impossible. Mais ces empereurs insupportables sont en générale les + grands créateurs : Edgard Varèse, Karlheinz Stockhausen, Sun Râ, Pierre Schaeffer, Pierre Henri, Miles Davis, Jimi Hendrix, Anthony Braxton, Iannis Xenakis, etc. : ils ne lâchent rien. C'est le prix à payer pour créer et se nourrir de l'originalité.

EMS le studio

« La Suède a accompli un IMMENSE effort d'équipement », avec l'Elektron Musik Studion « l'ampleur de moyens techniques qu'il met en oeuvre avec sa vocation pour la recherche » est un exemple unique dans le monde de la musique électronique savante. « L'EMS est une fondation parrainée par la Radio Suédoise, l'Académie Royale de Musique et la fondation FYLFST (qui regroupe la fondation Fylkingen et des organismes syndicaux). EMS est géré par un conseil d'administration comprenant des représentants de ces différents organismes. EMS développe 3 types de recherches : 1. en électronique instrumentale, 2. en musique fondamentale, et 3. purement technologique ajouté à la psychoacoustique. À cela s'ajoutent la création et la réalisation de musiques, la pédagogie et l'initiation. La Radio Suédoise effectuait les commandes aux compositeurs (qui en 2017 n'existe plus), et EMS attribue des “tranches de travail” aux compositeurs. » [4]

 

Les rares bouffons, mais pas du roi

La manière anti-sérieuse de traiter la musique est essentielle pour ne pas tomber dans l'indigestion (les personnes sérieuses pour Nietzsche sont les personnes qui digèrent mal). L'attitude « franche-ou-illarde » à la Rocambole (d'où : rocambolesque) ou des Pieds Nickelés ; les turbulents qui n'obéissent à rien ni à personne, est nécessaire pour aérer les esprits à prendre une distance qui permet la remise en question de son agissement et au nom de quoi (croyance et obéissance envers quoi ?). Ces caractères n'obéissent rien et respectent tout. Dans le monde impitoyable de la hiérarchie et de l'autorité, un tel personnage reste indésirable, car il ridiculise le trop de sérieux ou le sérieux mal placé (celui qui cache l'ignorance, d'où la nécessité de l'autorité au secours de cette ignorance dissimulée). Le vrai savant est un artiste qui se moque des conventions hiérarchiques.

Cet esprit a remarqué que l'institutionnalisation a la fâcheuse tendance d'affadir la création artistique (dont la musique). La structure même de l'institution est basée sur la hiérarchie (politique de la domination) et l'autorité sape inexorablement toute création originale, même sans être rocambolesque. L'autorité (de l'ignorance) ne peut pas prendre au sérieux ni considérer un guignol qui ne respecte pas la hiérarchie ni les codes ni les règles. Mais dans les mondes des arts, la première qualité d'un artiste est de transgresser les règles (d'attitude) admises.

Dans l'autre sens, dans notre contexte social d'otages à l'obligation au péage, il n'y a que l'institution (l'entreprise financée par les impôts) qui peut rassembler les moyens dignes à la réalisation ambitieuse de musiques impossibles. Le but et la raison de tous les studios d'État à l'image du GRM. L'invention demande des années de travail de recherches que seul l'État ou un millionnaire mécène (2 mots contradictoires) qui se passionne pour autre chose que le pouvoir par la finance (ce qui n'existe pas, par manque de temps de pouvoir comprendre autre chose que ce pour quoi il agit).

Les entreprises philanthropiques de l'État aujourd'hui n'existent plus (depuis le début des années 90). L'État n'existe plus et a été remplacé par un gouvernement privatisé dont ses membres entretenus par les contribuables passent leur temps à planquer le maximum d'argent public volé pour leurs retraites sachant que leurs retraites sont aussi grassement payées par les impôts. Quelques jours de présence suffisent à un ministre pour recevoir une retraite très confortable à vie (il n'est pas question ici de « revenu universel »). Le détournement généralisé et banalisé de fonds publics est pourtant en contradiction avec ces avantages perçus. Il semble que le pouvoir est une possession et ordonne que : « ce n'est jamais assez » (sic). Donc, aujourd'hui, l'argent détourné est manquant dans les caisses et contribue à la médiocratie généralisée. Pour continuer leurs conneries depuis 35 ans, ces imbéciles ne savent pas qu'ils détruisent (petit à petit) nos sociétés avec eux-mêmes et les autres dedans ce qu'on nomme la médiocratie.

Que faire ?

Depuis les années 90 (à partir de la norme MIDI des années 80), les équipements électroniques (avec l'ordinateur) devenaient abordables par le « grand » public. La raison ? la clientèle est infiniment + nombreuse et les bénéfices des millions de fois + importants. L'exclusivité des Studios de Recherche est devenue obsolète. Les chercheurs sont aujourd'hui devenus massivement des « nerds », celles et ceux qui bricolent du système pour s'installer une position sociale confortable (à leur goût) sans trop d'effort, ont enraillés l'Institution (du savoir) jusqu'à lui faire oublier sa mission sociale de service pour savoir. Depuis les années 90, et + facile encore à partir de 2000, tout le monde avec peu d'argent peut réaliser une musique électronique avec son ordinateur personnel et les programmes développés : ce qui a donné le mouvement Techno (house), « dance » et « loundge » de ces années de raves pourchassées par les polices (sur le modèle de la « dame de fer » où gouverner ce doit de nuire). Mais ce qui est parti aussi avec les Studios de Recherche n'est pas uniquement l'obsolescence des équipements, mais aussi la recherche musicale fondamentale elle-même : le sens de la recherche musicale pour l'évolution de la musique. Depuis les années 50, la musique occidentale n'évolue pas malgré toutes les tentatives et surtout la remise en question de John Cage de l'écriture même de la musique : tout ça a été sabordé jusqu'à être méprisé au XXIe siècle sur la place publique par les idiots en manque de dictatures qu'ils n'ont jamais vécu. Mes 40 années de carrière composent avec la dégénérescence de nos sociétés occidentales qui se complaisent dans la médiocratie. Et nous les artistes « grandes gueules » qui ne nous laissons pas faire ni abattre, continuons au mépris de tous, à retenir l'humanité de sa déchéance. On fait tout ce qu'on peut avec tout ce qu'on a, même si ce n'est pas grand-chose.

 

 

February 25 (en anglais)

State of situations:

In 1976 Guy Reibel and Michel Chion (from the GRM) described the Elektron Musik Studion in Stockholm (EMS) as a very avant-garde musical research center. Indeed, well before the IRCAM, EMS developed with a PDP 15/40 (the IRCAM in 1980 was equipped with a PDP 11) with "a display terminal with alpha digital graphical inscription [screen]. The computer controls the production and the manipulation of sound, input and output, recording and playback. All commands are digital [touch control?]. The studio's current equipment (1976), grouped on a fully digital console of a particularly successful external shape on the plans and both practical (easy handling) and aesthetic includes:
. 24 generators from 0 to 16,000 Hertz, controllable Hertz by Hertz, with a choice of 7 distinct waveforms,
. White noise generators,
. Filters in 1/3 octave,
. Ring modulators,
. Amplitude modulators,
. The reverberation,
. Digital and analogue tape recorders.

The musical production methods are various:
. The composer can work, according to a score, which is then translated into machine language; The result is given directly by the studio, controlled by the computer.
. The composer can improvise his musical sequences by ordering the system of synthesis by the console; The digital recording records the sequences, which can be viewed on a television screen.
. The composer can work directly from the EMS 1 program, developed by the studio's researchers; The computer takes delivery of the program (the algorithms) and outputs the musical result accompanied by a "program sheet".
. Finally, the composer then realizes the music, starting from the rules of compositions determined in advance."

"Knut Wiggen develops a new theory for electroacoustic sounds (...): from a given sound, to vary the physical parameters in order to detect those that introduce variations of perceptual criteria; it is possible to display the redundant data at the level of the physical parameters, which can be deleted as "non-characteristic" (?). In practice, thanks to the computer, a "FEED BACK" is established which allows an immediate confrontation between the physical data introduced into the machine and the perceived result, at the end of which correlations can be established between physical parameters and criteria of perceptions, and eliminate (?) physically, the redundant elements. We use for this the "drift of production" of the computer by reference to a model in order to operate a typological classification for listening and analysis.

Among other purposes, this research will allow the composer working with computers to speak in terms of "PERCEPTION" and no longer in terms of "physical analysis" (...) It is actually ONE OF THE RESEARCHES MOST NECESSARY AND THE MOST DIFFICULT OF ALL CONTEMPORARY EXPRESSION: what indeed are the other studios, and even the Research Centers, which have been able to pose the problem with so much clarity, and put a complex device to the stage of experimentation? This necessary and difficult exploration between the dimensions of perception and the technical data according to which the machines work, will, if ever such research can succeed, OPERATE TRANSLATIONS BETWEEN HUMAN LANGUAGES AND LOGIC OF MACHINES: which requires a good clearing up of itself that the human being will be able to make the best use of the machines, AND NOT TO BE ENSLAVED." [4]

 

Consequences:

Instead of tweaking an American analogue synthesizer (for geek?) to "listen how patched electricity sounds!", I prefer the original interactive systems developed by the researchers of the Elektron Musik Studion in Stockholm. I spent 4 years at IRCAM as independent researcher of new instrumental techniques and spatializations of sounds in 3D space in real time, which at these time was not the frank priorities for Pierre Boulez who demands from the computer an assistance to realize the impossible and mainly, concerning the virtuosity of the performers "unable to perform his scores" (sic). There were not at all spatializators these time at IRCAM.

I am a composer being delighted with a result of a composed music, and not a geek nor a nerd who hacks to fiddle with no goal. If I was at IRCAM at 19 years old with Pierre Boulez, it was for the precise reasons to realize my interactive devices in real time linked 1. with moving sound in space, 2. with my new instrumental techniques: who do not identify the instrumental source: a live digital-acoustic music (see "Ourdission" created in London in 1983, and "It is impossible for me to give a title to this phenomenon..." created at IRCAM in 1984, etc.), and 3. with my new theory: the Nonoctave Scalar Fields. With Pierre Boulez, our wishes were not so distant (although our aesthetics were), but it could not exist several "emperors" at the institute. The emperors have this peculiarity of wanting to go beyond conventions to wanting everything even with violence, in the context of skills and means that are generally non-existent or sufficiently rare, or difficult to access, even in certain case as quasi-dead born babies (I think about the spatializators made by the independent researchers such as Quebecer Anadi Martel or the Luxembourger Nicolas Holzem who have never found the means or a real people interest for their inventions, except for me, but I do not have the money to finance this research, for efficient results. Today, I still work with the Nicolas Holzem's machines) get on nerves with things saying impossible. But these unbearable emperors are generally the greatest creators: Edgard Varese, Karlheinz Stockhausen, Sun Ra, Pierre Schaeffer, Pierre Henri, Miles Davis, Jimi Hendrix, Anthony Braxton, Iannis Xenakis, etc.: they never let it go (until it is done). It is the only way to create and being fed with original music.

EMS the studio

"Sweden has made an tremendous effort of equipment", with the Elektron Musik Studion "the extent of technical means that it implements with its vocation for the research" is a unique example in the world of electronic music. "The EMS is a foundation sponsored by the Swedish Radio, the Royal Academy of Music and the FYLFST Foundation (which brings together the Fylkingen Foundation and trade union organizations). EMS is managed by a board of directors comprising representatives of these various organizations. EMS developed 3 types of research: 1. instrumental electronics, 2. fundamental music, and 3. purely technological added to psychoacoustics. To this, must be added the creation and realization of music, pedagogy and initiation. The Swedish Radio commissioned composers (it no longer exists in 2017), and EMS assigns "work slots" to composers." [4]

 

The rare jesters, but not of the king (nor any court)

The anti-serious way of treating music is essential to not to fall into indigestion (serious people for Nietzsche are people who digest badly). The "frank French" attitude like Rocambole (which gives: 'rocambolesque' = fantastic and incredible journeys) or the French trio Les Pieds Nickelés; are the turbulent and mischievous ones who obey to nothing and to nobody, is necessary to aerate our minds to take a distance which allows the questioning of its action and in the name of what (belief and obedience to what?). These characters obey nothing and respect everything. In the pitiless world of hierarchy and authority, such characters remain undesirable, because it ridicules the too serious or the wrong placed seriousness (the one who hides ignorance, hence the need for authority to help of this concealed ignorance). A true scientist is an artist who ignores hierarchical conventions.

This spirit has remarked that institutionalization has the unfortunate tendency to weaken artistic and scientific creation (as music). The structure of the institution is based on hierarchy (the policy of domination) and authority which inexorably undermines all original creation, even without being 'rocambolesque'. The authority (the reign of ignorance) cannot 'take seriously' and consider a joker, a jester that does not respect its hierarchy, its codes, and its rules. Here, there is a domination fight (an arm-wrestling) between free people and enslavers. But in the worlds of the arts (and science), the first quality of an artist is to transgress the accepted obeyed rules and the 'morally correct' current attitude.

In opposite direction, in our social hostages context with the obligation to pay each move, there is only the institution (a company financed by taxes) that can bring together worthy means to release ambitious and impossible musics, is the purpose and the reason of all these State studios, on the model of the French 'musique concrete institute': the GRM. The invention requires years of research, work that only the State or a patron of art millionaire (2 contradictory words) who is passionate about something else than financial power (which does not exist, for lack of time of power to understand something else than what he is living and acting for).

The State's philanthropic enterprises no longer exists (since the early 90s) as they should: researches to feed the evolving music creation. The State no longer exists and has been replaced by a privatized government, whose members maintained by taxpayers, spend their time stashing the maximum amount of public money, stolen for their pensions, knowing that their pensions are also paid heavily by taxes. A few days of presence are enough for a minister to receive a very comfortable life retirement (this is not referred to the minimal "basic universal income"). The widespread misappropriation of public funds, however, is in contradiction with these perceived benefits. It seems that power is a possession, and orders: "it is never enough" (sic). So today, the money diverted is missing for people and contributes to the generalized mediocrity. To continue their fraud during so long, these fools do not know that they are destroying (little by little) our societies with themselves and all others in what it is called: mediocracy.

 

What to do ?

Since the 90s (using the MIDI standard of the 80s), electronic equipment (with the computer) became affordable by ordinary people. The reason ? The customers are infinitely numerous and the profits millions times more important. The exclusivity of Research Studios has become obsolete. Researchers have now become massively "nerds", those who tinker the system to establish a comfortable social position (to middle-class standard) without much effort, have enraged the Institution (of knowledge) until make them forget their social mission of service to knowledge. Since the 90s, everyone with little money can make (copy) electronic music with her/his personal computer and developed programs: which gave the Techno movement (house), "dance" and "lounge" digital music of those years of free raves hunted by the police (with the "Iron Lady" model: 'to govern, it must harm'). But what has gone also with the Research Studios is not only the obsolescence of the equipment, but also the fundamental musical research itself: the sense of musical research for the evolution of music. Since the 50s, Western music has not really evolved, despite of the entire 20 century attempts, and above, the John Cage questioning about the deep sense of writing the music: all this, was scuttled to be despised on the public media, in the 21st century, by the idiots lacking dictatorships that they never experienced. Our 40 years of composer career is compounded by the degeneration of our Western societies, which delights itself in mediocrity. And we, "big mouths" true artists who are not submitted, or depressed, continue against the contempt of all, to retain humanity on its decay. We do everything we can with everything we have, even if it is not much.

 

To go in the sense of the EMS spirit, and beyond

What I am proposing to EMS, being a pioneer in the Western music history by its huge investments and its researches on 'the perceptual feedback between man and machines', is to apply the Ephemerode's [5] approach at EMS to create an original music with everything available at EMS in an ephemeral time. The Ephemerodes concept was created in 1984 for its premiere at IRCAM, but the clash between Boulez's exclusive politics (everything for him and nothing for others) and I, terminated my presence in this useless institution for the real original music creation. 'The Ephemerodes Card of Chrones' music as it was conceived was never performed: too hard to transgress? How that will work at EMS? For now, I have no idea, because I am not familiar with the EMS context and the musical scene in Stockholm. But I think it is time to re-inject great ambitious ideas in what we expected in avant-garde music, a music with no fear to explore the unknown (not possible being arrested by the convention) where EMS became famous according to its ambitious researches with huge investments which nowadays are not any more understood and fulfilled. This is the same situation as the Ephemerode Music. That also, creates the link between the commissioned book I am writing now about the Ephemerode's music concept: how to create original music without obedience (which is a tautology: art without freedom to create is not art but advertisement, or entertainment which is the same) but intelligence. The book will be published in June or September 2017, with the meaning of the EMS existence.

'The Buchla Affair' stays or can evolve as a Serge Buchla affair, which can be a part of this Ephemerode music without audience (or missing audience in our mediocratic context for thought music). Between Buchla and EMS approach the difference is huge: Buchla never worked any constructive perceptive intelligent feedback between man and machines: a patch of operations does not make music (same approach in MAX/MSP), there is something more nowadays that everybody are missing: the fundamental sense of music, the being sense of existing vibrations = is sympathy. This is what John Cage was communicating within his performances, but nobody really understood. Beyond (nerds) experiments, there is music, the sense of being alive, vibrating together with pleasure and intelligence to make us free (of fear).

What happened with all these pioneer researches about 'perceptive intelligent feedback between man and machines' and these PDP computer with their devices at EMS?

 

15 mars 2017

WE ARE NOT READY YET

Il manque de moyens pour accomplir notre oeuvre hybride, ce filmusic dans le contexte de l'Elektronmusikstudion, du Studio de Musique Electronique de Stockholm : la production, l'équipe de cinéma, le réalisateur, les musiciens suédois, les financements, mais surtout un contexte fort qui puisse donner naissance à une partition-scénario qui ait un sens.

The situation Mats makes that we have to postpone my venue at EMS for next year. The funding is missing, as well as the film director, and the team, and the Swedish musicians too. Without a strong meaning context, it cannot be any score-screenplay to build a serious new work, a new musical form called for now: filmusic. Let's postpone my venue to May 2018.

 

March 16

The PDP computer at EMS has not been operational since the late eighties and has since been demolished.
The following equipment is what is available at EMS today, as you can see basically nothing of the original computer studio remains:
http://elektronmusikstudion.se/work/27-studios

Mats Erlandsson

 

 

28 mars

Peine & Perdue

Il semble que tout ça (la création de DEI SOLATO: THE STOCKHOLM EMS AFFAIR), soit « peine perdue » (bien que si la peine était perdue, nous serions contents !). EMS et les Suédois se sont retranchés dans un fonctionnariat automatisé et gentil (pour un meilleur des monde (fade ? voir la caricature dans le film : Norway of Life), mais qui les isole du reste de l'humanité et à la fois s'en protège, volontairement. Comme les Norvégiens, ils sont enrichis par le pétrole qu'ils ne partagent pas). Des recherches musicales de l'époque, il ne reste rien, ni dans la motivation, ni dans l'action, ni dans l'intention. Le contexte ne désire pas Dei Solato.

Les autres associations institutionnelles, sur le modèle du GRM et de l'IRCAM qui accumulent plusieurs haut-parleurs, partout ailleurs et particulièrement dans les pays anglophones tels les États-Unis, l'Angleterre, voire le Sonic Arts Research Centre en Ulster, même les institutions technologiques à Hong Kong, et tellement d'autres, ne servent que leurs associés (celles et ceux nerdifiés = les 1ers de la classe = les obéissants profiteurs = les esclaves du confort qui ont vendu leur différence) nationaux et, les internationaux (surtout non dérangeants) « pour le prestige » de la marque : celles et ceux qui entretiennent l'illusion de l'activité : les CROYANTS CRÉER = à ne pas remettre en question les idées reçues [de protectionnisme, d'hermétisme, et autres exclusionnismes] qui sont des idées qui régressent l'intelligence : celles qui génèrent entre autres des dictatures fâcheuses, comme celles meurtrières du XXe siècle, sans parler de l'empoisonnement physique et moral (et économique) de nos contextes de vies actuels. Car une idée reçue est reçue pour une raison : à ne pas se différencier des autres. Ne pas vouloir affirmer sa différence, pour un être humain, signifie que cet être humain vit dans la peur. Incompatible avec la création artistique. Ma musique ne soutient pas, en aucun cas, ça, au contraire. Le contexte institutionnel du pouvoir est inapproprié à la création unique, celle qui ne ressemble à rien (d'autre), pour cette raison.

Le projet à EMS était de faire un film sur l'incommunicabilité de la musique électronique par le dispositif même de ce que génère le pouvoir institutionnel pour la musique. Jouer la musique électronique vivante (en live) est très différent de composer seul dans un studio et publier le morceau sur Internet. La musique électronique évolue dans un monde qui favorise l'isolement. C'est une contradiction pour la musique. L'humanité s'isole pour une raison.
Mais EMS est à part, dans le sens où le studio offre un service gratuit (non payé) avec des outils audio coûteux à disposition des musiciennes et musiciens, à toutes et tous qui montrent un intérêt pour la musique électronique avec un certain savoir faire dans ce domaine, et sans rien demander en retour.

 

 

Le 3 mai

J'ai vu le film de Vilgot Sjöman (1924-2006) : « Je suis curieuse » (Jag var nyfiken) (le jaune puis le bleu, 120 + 102 minutes) sortie en 1967 qui en 2017 n'a pas pris une ride, ou les questions que pose le film n'ont toujours pas de réponses 50 ans après ! 222 minutes à regarder sans vouloir décrocher. À travers le personnage d'une jeune femme curieuse, Vilgot pose un miroir devant la société suédoise qui se considère en avance, comparée aux autres sociétés dans le monde. Vilgot Sjöman pose des questions sur la discrimination des classes par le travail par le salaire : la méritocratie (créatrice de pauvreté : l'héroïne et son père logent dans ce qui aujourd'hui serait considéré comme une humiliation), la non-violence dans l'armée (votée par le gouvernement), le sens de la religion chrétienne même étatisée dans la société, le sens des prisons dans une société se considérant tolérante, etc. De la société suédoise, là où son ouverture d'esprit soit épanouit, est son rapport à la sexualité : elle ne va pas chasser une jeune fille de 17 ans enceinte d'un père inconnu : au contraire, elle en prend soin, elle ne va pas discriminer l'homosexualité féminine (en 1967), et la jeunesse (même de la campagne -sauf les chrétiens-) semble être au fait des rapports sexuels protégés (en 1967).

L'autre aspect unique du film est que Vilgot Sjöman mélange documentaire, fiction et surtout l'histoire du tournage où l'équipe technique du film sont aussi les acteurs du film qui interagissent avec ce qui est tourné (ça commence par un câlin entre le réalisateur et sa comédienne), c'est-à-dire que Vilgot Sjöman pose aussi un miroir sur le cinéma (celles et ceux qui le font) dans le film. Ce qui donne au spectateur le fait de garder cette distance nécessaire entre ce qui est montré et ce qui existe dans les faits filmés. Je n'ai jamais vu ça au cinéma, même dans le cinéma Nouvelle Vague parisien ; ce qui fait de ce film « Je suis curieuse » (Jag var nyfiken) une oeuvre unique et majeure à la fois du cinéma et de la philosophie, car le parcours de l'héroïne qui pose et se pose des questions (parcours essentiel de tout être humain qui est le parcours philosophique) en revient (dans sa ville natale) mûrie, mature, laissant derrière elle une société (ses copains et copines) qui (se) débat dans ses croyances qui l'empêche d'évoluer vers ce quoi elle aspire : le bien pour tous.

Il y a sans doute un lien à créer avec ma création à Stockholm. Pour 2018 ? Où en est la société suédoise 1/2 siècle après ?
DEI SOLATO, the Swedish Affair

 

 

le 5 mai

Un filmusic en Suède

Pourquoi ?

« De fil en aiguille » il y a des liens de chemins qui amènent à des endroits imprévus, c'est bien ! La Suède ? Ça a commencé par EMS. L'Electronic Music Studio qui offre aux musiciens l'accès à des synthétiseurs analogiques hors-de-prix américains (Buchla et Serge) ainsi que des studios de mixage et de montage. Aller là-bas à mes frais pour quelques sons me parait insensé. Je voudrais réaliser un filmusique sur la situation paradoxale de la musique savante (qui pense) au XXIe siècle : son isolement (avec son unique débouché forcé : le divertissement). Tout ce qu'a apporté la musique savante au XXe siècle est totalement annihilé au XXIe siècle : l'ouverture d'esprit à l'intelligence. D'où le titre : DEI SOLATO (l'isolation avec une référence sonique au déique en tant qu'unique mâle omnipotent prétexte aux dictatures et à l'entretient de l'appauvrissement de l'humanité, en biens et en esprit). La 1ere idée, était de réaliser un concert dans cet antre de la musique électronique suédoise, avec son histoire perdue (lire supra), un laboratoire où le public n'a pas accès : un concert sans public avec musiciens suédois jouant d'instruments acoustiques avec le synthétiseur électronique joué (injouable) en direct, à le considérer comme un instrument de musique et non une boite génératrice de sons. Des sons, il y en a partout, pas besoin de ça, si cher, si inabordable pour faire de la musique. Buchla et Serge sont des synthétiseurs de Nerds (enrichis.es, il y a des filles aussi) pour « écouter l'électricité » (sic). Contrairement aux synthétiseurs Moog, ARP, Korg, RSF, et même aux EMS VCS3 ou AKS qui ont été conçus pour des musiciens qui jouent pour un public, au lieu de jouer pour soi des branchements à écouter ce que ça donne. La différence est bien entendue.

Pour le moment, quelque chose ne prend pas. Je ne suis pas allé à Stockholm en avril. Sans doute, quelque chose reste insuffisant et ne se débloque pas. Là, je tombe sur le film de Vilgot Sjöman (1924-2006) : « Je suis curieuse » (Jag var nyfiken) de 1967. Autocritique de la société suédoise, avant-garde bien + que la californienne d'alors (d'où le mouvement Beat LSD est né). La différence réside qu'en Suède il y a une volonté politique d'État qu'il n'y a pas en Californie. Le sens de la liberté d'esprit choisirait la dernière solution qui dans la première d'une manière ou d'une autre retombe dans une dictée politique qui avec obligation chute indéniablement dans la dictature. Il suffit d'interdire. Qui avec une morale politique gouvernante de la moyenne (le même pour tous) se barbouille de fadeur ? N'échappe pas à la médiocratie généralisée, dont les autres pays du monde globalisé (américanisé) y parviennent par d'autres biais. La Suède n'a jamais partagé son art avec les autres pays d'Europe (du même continent des nations unies ? on en doute). Elle reste isolée (comme la Norvège, la Finlande et le Danemark ou l'Australie) à ne financer que ses artistes nationaux, à rester entre eux. EMS pratique une ouverture aux artistes étrangers en mettant gratuitement à leur disposition son équipement audio, mais n'offre aucun hébergement : le niveau de vie suédois est de beaucoup plus élevé qu'ailleurs : le SMIC suédois est à 2 500 EUROS, ni n'offre aucune sortie concert des musiques élaborées au studio. Un caillou dans l'eau qui ne profite pas aux Suédois. N'aimeraient-ils pas écouter ce qui sort de leur studio d'État ? Ne serait-ce qu'à la radio ou sur leur site Internet ? Bizarre bizarre, les choses réalisées à moitié pour se dire qu'on participe ? à la coalition (= croître avec) internationale ?

 

le 31 mai

Reçu de l'Institut suédois | Svenska institutet 11 rue Payenne 75003 Paris, France T + 33 (0) 1 44 78 80 19 www.institutsuedois.fr après une requête de participation à mon projet franco-suédois DEI SOLATO, the Swedish Affair en réponse de mon courrier envoyé le 6 mai :

Cher Monsieur,

Merci de l'intérêt que vous portez à l'Institut suédois. Nous ne sommes cependant pas en mesure de vous assister dans la recherche d'un réalisateur pour votre projet.

Bien à vous,
Ophélie Alegre

en réponse de ma lettre du 6 mai :

Cher Mats Widbom, chères Susanne Kleve Guérinet, Maria Ridelberg-Lemoine, Ophélie Alegre,

Je suis compositeur de musique (savante : celle qui pense) né (en 1961, aujourd'hui avec 38 ans de carrière) à Paris (vivant à Toulouse) d'origines européennes diverses (ancien élève de Xenakis, Boulez, Deleuze et Foucault). Il y a 2 ans s'est présentée la possibilité de m'inviter au Elektronmusikstudion cette année, le célèbre EMS à Stockholm. Mats Lindström avec Mats Erlandsson m'ont proposé le studio avec le grand synthétiseur Buchla pendant une semaine.

Ma manière de concevoir la musique m'a amené à créer des musiques inouïes, inattendues, à créer après Xenakis une nouvelle théorie musicale : « les champs scalaires nonoctaviants », bien que le lien fondamental avec le sens même de l'existence de la musique ne s'est jamais altéré : la musique est un créateur de sympathie (pas d'arme de diversion divertissante). Je conçois la musique comme une philosophie (après Gilles Deleuze et Michel Foucault) qui se réalise avec les autres : la pensée humaine a cet avantage exceptionnel de pouvoir évoluer notre intelligence, autant l'exploiter. Savoir, accentue la liberté. Et c'est là, exactement, depuis 40 ans que ça coince : l'art vrai sans liberté ne peut pas exister.

La situation étrange de l'isolation du compositeur vivant au XXIe siècle et de sa musique, m'oblige dans ma démarche à aller + loin que de piocher quelques sons à enregistrer pour publier une musique enregistrée sans personne pour personne (bien que le paradoxe de la diffusion de ma musique atteint 1/2 million de téléchargements anonymes !). Le paradoxe de la musique vivante savante est qu'elle est inexistante dans le paysage culturel dominant mondial. Cette décadence (cette discrimination de l'intelligence) a débuté à la fin des années 70 (en parallèle avec la domination économique). J'ai été attristé d'apprendre que les recherches avant-gardes de l'Elektronmusikstudion sont aujourd'hui perdues !

Mon idée de départ, avec un cinéaste, était de créer un filmusique (un autre genre) dans le contexte artistique de l'isolation : montrer le paradoxe de l'isolation de la musique et + pour celle électronique et + pour celle savante. Et + des sociétés humaines contemporaines. L'isolation de la musique est en contradiction avec sa fonction. Le titre du film « Dei Solato, the Swedish Affair » a l'ambition de faire entendre (et voir) le paradoxe social de l'isolation de nos sociétés mondialisées (qui se cultivent pour se méfier et se battre).

Aujourd'hui, le cinéaste avec lequel nous travaillions ne donne plus de nouvelle depuis des mois. En tant que compositeur, je ne peux (et ne veux) prendre la place du réalisateur. Et dans la suite de la réflexion pour l'aboutissement d'une oeuvre filmusique, ça saute aux yeux, qu'une collaboration avec un cinéaste suédois est indispensable. Ainsi que l'équipe technique du film et les musiciens pour former un orchestre qui devait dans un 1er temps jouer avec le gros synthétiseur Buchla à EMS et sans public.

Mais en rencontrant le film de Vilgot Sjöman : « Je suis curieuse » (Jag var nyfiken) sortie en 1967, je me suis dit qu'il y a à poser un autre miroir (pour la réflexion) à ce que « DEI SOLATO, the Swedish Affair » en 2018 prenne un sens international de ce que représente à la fois les idéaux sociaux et le rôle de l'art dans les communautés.

Mais en Suède, je ne connais personne dans le monde du cinéma. Comment peut-on créer des liens (avec la participation d'EMS) pour créer en Suède le filmusique « DEI SOLATO, the Swedish Affair » ? Est la question que je vous adresse pour obtenir une solution possible qui pour l'instant impasse. Comme je l'ai dit à Mats d'EMS, je ne veux pas venir en Suède pour prendre, mais pour donner.

Pour le moment, j'en suis là, et le journal de la création rapporte le cheminement de cette création : http://centrebombe.org/livre/stockholm.2017.html

Biens à Vous

Mathius Shadow-Sky

 

le 4 juin

Hi Mats,
After 3 years, of searching concept and connections of coincidences to create something original at EMS, the filmusic "Dei Solato, the Swedish Affair" (last title), it seems, there is no solution for now. I had to cancel my venue in April at EMS, because there is something I do not understand: how it comes to create an original music in 7 days? and accommodations at the cost of the invited composer (I really cannot afford) it is like to pay to perform. The global feeling I have is that nobody in Sweden seems to care about this new original music creation (even the Swedish institute in Paris which declined any help the last May 31 in this music project). It is not really easy being away to understand any local context and possibilities.
I will tell you if I think about any solution. For now, I have really no idea... :( to flourish a mutual music interest.
Take care
mathius

le 5 juin

Hi Mathius, there are no mobility funding for foreign composers available from Swedish sources that I know of. We have had composers here who has worked with French funding and we sometimes collaborate with organizers sending people here. We have around 100 international guest composers every year so now we have a long term planning to squeeze people in. We dont work with any kind of production related residencies.
All the best wishes,
Mats Lindström

Hello Mathius,
Thank you for your email and your concern.
We are currently in the process of reforming our production committee and therefore have limited resources to answer your inquiry properly.
Usually we accept requests via the website: http://www.fylkingen.se/co-productions
You can write your proposal there and they will get back to you eventually. But again, there will be a delay due to the lack of structure.
Best wishes,
Sarah

I understand Mats, this is a matter of how the institution works, how it is organized, but I was talking about music, about how to realize a trans-cultural music, and how is it possible in our Europe nowadays? Costs are always secondary (we are living in rich countries). The real and fundamental meaning is: do we want together makes it happen or not? That is the real question. And it is felt always better to not move (in our frighten terrorist societies), to stay as it is, because nowadays any new music creation is considered as a threat : our societies became scared of avant-garde courageous behaviours from (independent = not sold) artists. For now, I understand there is no wish for that kind of music behaviour in Stockholm (like most everywhere else).
Take care
mathius

 

 

 

Notes

[1] Jusque dans les années 80 du XXe siècle, chaque pays (occidental et occidentalisé) possédait un studio institutionnel équipé de machines sonores coûteuses. Certains instituts ont survécu malgré l'obsolescence de leur utilité. Lire l'ouvrage « les musiques électroacoustiques » de Michel Chion et Guy Reibel (INA GRM édisud, 1976).

[2] L'idée géniale et la réalisation pratique du seul synthétiseur électronique partagé entre plusieurs musiciens a été produit par Roland Ossart (dans le cadre du GMEA à Albi dont il est l'un des 2 fondateurs, expulsé et trahi par son ami) dans les années 80, mais n'a jamais intéressé personne et a été très peu diffusé. Ce fait est intéressant, car il révèle l'idéologie sociale dominante de ce qui est désiré d'un instrument de musique : le vivre seul et enfermé chez soi. Et, contrairement aux États-Unis ou au Japon, en France il n'existe aucun soutien (financement) aucune compétence (sous-traitance) aucune connexion (distribution) pour les idées originales et novatrices, voire au contraire : les autres posent des obstacles supplémentaires pour que tout projet commercial original novateur ne se développe pas (est une étrange coutume française). Quand un artisan en France dit « ça, c'est pas possible », il semble jouir. Drôle de mentalité, pilotée par la frustration (mais pourquoi cultive-t-il sa frustration ?).

[3] dieu ? (= le jour : sa clarté = une image) Quand les êtres humains réclament une entité paternelle (ou maternelle) imaginaire : créatrice de l'univers et de la vie, c'est qu'ils sont au stade de l'irresponsabilité portée par la peur. Même un enfant un peu dégourdi, ne réclame pas sa mère ou son père pour lui porter assistance (à servir le petit peureux tyran gnangnan), mais cette disposition humaine est rare, le comportement d'avilissement généralement l'emporte. Prétexte essentiel pour nuire à l'autre : à agir sans être responsable (= tuer sans être responsable). Il s'agit bien de lâches, de lâcher sa responsabilité pour agir sa cruauté (= motivée par son impuissance) à dominer les autres pour les misérabiliser, c'est-à-dire : mettre les autres dans le même état que soi. Maintenant, il s'agit de savoir pourquoi, il y a 2 millénaires, la trouille s'est installée confortablement dans les esprits des êtres humains au point d'accepter leur propre régression ?

[4] extraits tirées du livre : « les musiques électroacoustiques » de Michel Chion et Guy Reibel (INA GRM édisud, 1976).

[5]
. The Ephemerodes Card of Chrones original primeval system in 1984

. The diary of reborn music in 2013 (+ the video of the pianomorph recital)

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TEAM
France:
Myster Shadow-Sky [COMPOSER-MUSICIAN-camera]
............................. [FILM DIRECTOR]
Julien Gineste [COMPOSER-MUSICIAN-camera]
Jerome Lacoste [COMPOSER-MUSICIAN-camera]

Jany Kasmi [FILM DIRECTOR]
Stéphanie Amiot [PRODUCER?]

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Sweden:
Mats Lindström [EMS DIRECTOR]
Mats Erlandsson [EMS STUDIO ASSISTANT]
Jeremiah C. Runnels [GUEST MUSICIAN]
.............................. [OTHER SWEDISH MUSICIANS] for the Sympathy Orchestra
.............................. [FILM TECHNICAL TEAM]
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EMS link
http://www.elektronmusikstudion.se

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who is this myster shadow-sky, the mysterious miss-tic as shadow in the sky?
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