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Ludus Musicae Temporarium, jeu de lampes articulées archisoniques
[score#002]+[ObCD#1-80]+[photos#]+[somewhere the video#02, with les Percussions de Strasbourg performing LMT, Nice 1988],
[video#01, aborted live performance by Simon Desorgher Group, London 1986. motive: plundering work]

 

musique protohistorique du néolithique ?

 

Durant les fouilles de 1924 dans la vallée de l'Indus (dans l'actuel Pakistan), l'équipe d'archéologistes dirigé par Sir John Marshall découvrit une tablette d'argile octogonale sur le site de Mohenjo-Daro. Jusqu'aujourd'hui aucun signe équivalent ou de la même famille ne fut découvert (à moins que nous ne soyons pas au courant). L'octogone indusien est daté du troisième millénaire avant Jésus-Christ. Il est gravé d'idéogrammes combinés qui forment une table de directives. Une étude plus poussée à permis le déchiffrage de la fonction de la tablette : les signes, composés de points et de lignes, ne décrivent que des mouvements spatio-temporels distincts de l'écriture rébusienne atemporalisée d'alors, où l'on détecte une conception spatiale de l'écriture avec un temps « qui devient », se rapprochant d'une cosmogonie indo-européenne de notre temps : une représentation euclidienne avant Euclide. La disposition des signes dans l'octogone semble calculée dans l'intention d'organiser (de marquer) le temps cyclique : un calendrier divisant une année saisonnière en 8 dodécades de longueurs inégales; un cycle de 96 jours inséré dans 3 mois lunaires. Accompagner l'évolution des saisons à travers l'année Solaire aurait été son but. Comparé à notre calendrier Grégorien actuel, celui-ci a un décalage de 19 jours par année et 31 jours de décalage avec le calendrier Chaldéen, son contemporain. Le déchiffrage reste ouvert puisque les signes de l'octogone décrivent différents mouvements (pour chaque partie des 96 périodes) qui ne correspondent à aucune organisation pratique ou description d'objets. La publication de la photographie de la tablette dans The International Archaeology Review (Revue Internationale d'Archéologie) en 1927 fut une aubaine. L'archéologue A. Costes trouva un numéro de la revue avec la photo de la tablette qu'il communiqua en 1979 au musicologue M. Shadow-Sky, spécialiste des musiques protohistoriques. En accord avec ses recherches, il découvrit que la tablette était effectivement utilisée comme calendrier musical à jouer. La forme en disque de la tablette avec le trou en son centre signifiait une lecture circulaire (dans un ou deux sens : qui tourne autour d'un axe, comme les planètes autour du soleil, ou le mouvement d’une roue) des 96 groupes de signes disposés en cercle (du centre à la périphérie et vice versa). Chaque groupe de signes était sonné pour signifier le moment de passage des mois lunaires en 4 cycles de 96 jours. Les sons proviennent d'un ou plusieurs instruments articulés constitués de spirales, de barres, de cordes, de lames, de bols. Cette déduction de l'instrument est basée sur les petits pictogrammes gravés en haut à gauche de chaque groupe de signes. La combinaison de formes de l’instrument rapproche irrémédiablement l'objet sonore articulé, à une fonction lumineuse.

Le choix d'une lampe comme instrument de musique d'après M. Shadow-Sky, peut être retracé selon deux critères : le premier, par la nécessité de reconnaître des sons inimitables pour l'émission sonique du calendrier; deuxièmement, la relation symbolique de la découverte de la lumière que l'être humain puisse générer. La tablette ne montre aucun symbole religieux (les symboles religieux se représentent par l'énigmatique, ce qui n'est pas le cas ici) et le sens de cette sonnerie musicale n'a pas de relation avec une cérémonie religieuse. Mais elle laisse à penser la volonté d’une organisation humaine collective comme une décision émise d'un commun accord par les cités de la vallée de l'Indus et de la Mésopotamie (la seconde tablette sera découverte en Phénicie daté XV siècles plus tard). Le rapport au jeu de cette sonnerie (de musique) ne pouvait être réglé que par décret pour instruire tous les participants. Le rapport unique à la temporalité du calendrier musical doit autoriser le déplacement de celles-ci dans un lieu unique, ludique, espace de jeu qui accueille une foule de joueurs : le décret a été conservé à la bibliothèque nationale de Delhi, Inde (communication A. Daniélou, 1959).

Le jeu était divisé en 4 groupes mélangés. 4 groupes ludiques : la compétition, le hasard, le simulacre et le vertige (confirmés par Roger Caillois, dans son ouvrage : Les Jeux et les Hommes, 1967). Les symboles annotés de la tablette Indusienne se réfèrent au choix de chaque groupe sonnant en accord avec la période jouée. Le calendrier musical dépend de 96 profils soniques qui changent constamment et ont la tendance du renouvellement permanent à chaque début de cycle. Si ce calendrier reste à une distance respectueuse du calendrier Chaldéen de la même période, c'est que chacun a une fonction bien distincte qui n'empiète pas sur l'autre. Le rôle du Kalandar du Génoscope (la tablette Indusienne nommée ainsi) est destiné à diffuser par les vibrations, la lumière des différents niveaux temporels, dans le souci d'immerger les joueurs dans « le jeu des vibrants » : une forme de jeu musical à combustion intense (production de lumière artificielle par frottements et touchés audibles) alliant les différentes civilisations de l'Indus de la Mésopotamie, aux langues différentes, réalisée par la grammaire des signes abstraits temporalisés de points et de lignes de la tablette octogonale.

La série des hostilités contemporaines perpétrées par les Occidentaux en Irak à partir du XIXe siècle détruisit l'Institut Archéologique de Bagdad dans lequel se trouvait conservée la tablette Indusienne (nous pensons au manuscrit de l'Ars Nova de 1320 détruit le 24 août 1870 dans le bombardement de Strasbourg). C'est une perte majeure qui prouvait l'intelligence millénaire de l'Homme et sa bêtise actuelle. Il ne reste que la photo du Kalandar du Génoscope suffisamment lisible pour être utilisé à la transcription, réalisée par M. Shadow-Sky en 1980.

À la suite de l'initiative du musicologue de la protohistoire, les Joueurs de Lampe (Lamplayers en anglais) perpétuent le Ludus Musicae Temporarium, les jeux musicaux des temps, découvert et reconstitué du Latin par l'archéologue E. Gjerstad en 1959 sur les fouilles du site de Rome. Dans l'absence d'un rapport de célébration de culte déïque, le Ludus Musicae Temporarium semble être le seul jeu phénoménal non religieux et non saisonnier de l'Empire romain (pas de festival une fois l'an, mais 4 cycles de 96 jours). G. Säflund découvre que le Temporarium est l'édifice éphémère (composé de matériaux légers : bois, toiles) du jeu génoscopique, le temple du temps, du Ludus Musicae (jeu musical). Ce qui permettrait de penser que l'aspect signifiant de diversion du Ludus (des Lydiens corrompus par les jeux par la guerre) était contrarié par l'expérience de la concentration intensive d’intelligences et de sensibilités dans les temps du jeu et le jeu des temps. Une célébration de la vie de l’humanité : sans temps, sans êtres pas de vie possible.

Pendant les fouilles de 1936 sur le site de Byblos au Liban, P. Montet découvre un second disque d'argile gravé aussi circulairement, avec un trou au centre, cette fois-ci de pictogrammes phéniciens (constitué de nombres et des lettres de son alphabet) datés du XIe siècle av. J.-C. Le principe gouvernant l'organisation du temps est le même que pour le Kalandar du Génoscope. Le Disque de Byblos est une variation poétique du calendrier musical de Mohenjo-Daro qui pose les prémices des jeux musicaux des temps. Le disque de Byblos compose 3 périodes. Il inclut 9 cercles décrivant différentes parties de la période. Période qui au départ l'avons transcrit par le mot « révolution » pour l’accomplissement du cycle. Les images générées par le soleil à ses diverses positions sont décrites dans les 4 cercles dits : « Heures de Vie Utilisée » ; les images psychiques projetées de la génération solaire sont décrites par : « Horloge Réactive à Mémoire » à travers les 6e et 7e cercles. Le neuvième cercle indique des nombres sans doute de la durée métrique déterminée par l'utilisation de clepsydres numériques phéniciennes pour mesurer les durées du temps.

 

Kalandar du GenoscopeTranscription du Kalanda du Genoscope
[Les triangles constituants l'octogone indusien détaché, ont été attaché dans un ordre différent pour sa transcription : l'ordre des triangles ne modifie pas le jeu.]

La dimension de l'octogone indusien avoisine 1 mètre.

 

 

Le concept musique protohistorique

Le concept protohistorique dans la sonie

L'idée de ce :
Qui est situé avant.
Qui constitue l’origine.
Qui n’a pas achevé son développement.

Au-delà de notre civilisation occidentale (qui débute à ~ 500 ans av. J.-C. avec les textes philosophiques de la Grèce antique) nous savons grâce à de rares documents qui nous sont parvenus que l'humanité pensait et représentait ce qu'elle pensait (les documents parvenus ne sont que visuels : peintures, gravures, nous sommes une civilisation de la vision qui n'entend pas).

Il existe (E inversé) des « écrits » (des scribes = « traçage de caractères », « composition (œuvre) ») sur tablettes d'argile antérieures à notre civilisation qui d-écrivent les cosmogonies du temps pour créer de la musique (pas uniquement des documents comptables cunéiformes ou des commandements religieux). Des tablettes millénaires qui d-écrivent les cosmogonies du temps pour créer de la musique ?

Inscrire, tracer et écrire sur des plaques d'argile mou.

Tout ce qui se situe au-delà de notre civilisation est de la protohistoire (proto = avant). À la fois des histoires inachevées dont certaines peuvent être considérées comme origine (de son origine oubliée) située au-delà de ce qui est pour nous figurable dans la représentation. Les documents sont rares, voire majoritairement inexistants. Seuls des vestiges conservés aux dépens des aléas des caprices climatiques et des autres rescapés donnent à confronter notre ignorance, à ce que nous croyons savoir, là maintenant. Il faut donc penser sans arrogance : que ce que nous savons était sans doute déjà su, voire + ou - et, importe peu. Ce qui est un fait indéniable est la disparition quasi totale et totale (pour celles inconnues), des civilisations antérieures (seuls quelques signes démontrent que nous ne sommes pas les seuls : gravures, peintures, poteries, ruines sur supports de terre : rupestre et argile principalement), des innombrables êtres humains différents qui eux aussi ont marché et pensé sur cette planète. Mais ce qui unit l'humain différent, à pouvoir communiquer du fond des âges et des ères, est l'intelligence, l'imagination et l'incidence ou la co-incidence = le hasard de la rencontre. Déjà, nous pouvons remercier nos ancêtres, d'être en vie. La bêtise aurait pu anéantir notre espèce à épuiser nos ressources vitales.

Nos représentations des écritures, marques, traces et inscriptions protohistoriques sont inévitablement dépendantes des hasards accidentels des découvertes archéologiques, de ce que des objets de matières persistantes (ou persistés) puissent nous parvenir et nous communiquer quelque chose. Des objets de terre déterrés. Par exemple, l'explication scolaire de la racine-carrée dans le système sexagésimal de l'antique Babylone des Akkadiens de Mésopotamie (XIXe - XVIIe siècle av. J.-C.) avec parmi d'autres, la tablette YBC 7289 (nom anonyme + comptable qu'à identifier), de l'un des plus ancien diagramme mathématique déterré existant à visualiser (http://it.stlawu.edu/~dmelvill/mesomath/tablets/YBC7289.html, http://www.math.ubc.ca/~cass/Euclid/ybc/comments.html). Par chance, une centaine étaient dans le coin (une décharge ? de tablettes d'école). Les êtres humains communiquent entre civilisations par les poubelles.

« Par ignorance et dans l'ignorance, la spéculation est inévitable » (Duncan J. Melville) et la spéculation est l'expression même de l'imagination qui se sert de l'intelligence pour comprendre pour se figurer de quoi il s'agit.

L'affaire du Kalandar du Génoscope (de la tablette innommable IMMC 261) est la marque : 1, d'une volonté créatrice et 2, d'une volonté du message à transmettre (comme tout ce qu'on trouve, croyant que ça nous parvient comme un courrier). Par représentation visuelle. Le son doit sans doute se déporter dans le temps, mais nous ne savons pas l'entendre. Nous sommes déjà sourds à l'entendre dans l'instant. Incapable de l'entendre au présent (cf. l'état de dégénérescence de la musique savante mésentendue au XXIe siècle).

La lumière humaine du Kalandar du Génoscope (XXVIIe siècle av. J.-C.) et la lumière du soleil du Disque Mnémonique (XIe siècle av. J.-C.) où 4 607 ans après des joueurs de lampe (Lamplayers en anglais) interprètent toujours la musique des Ombres du Temps dans le Ludus Musicae Temporarium. Est-ce une curiosité ?

L'inspiration du Kalandar du Génoscope pour le Ludus Musicae Temporarium

Le Kalandar du Génoscope la table du jeu musical des temps n'a d'inscrit aucun commandement : le Ludus Musicae Temporarium (nommé ainsi dans la Rome antique) ne pose aucune domination ni n'impose aucune hiérarchie. Sa fonction de jeu musical des temps à sonner est d'inverser le pouvoir de la domination par la sympathie de la vibration. L'antonyme du génoscope est génocide. Le Kalandar du Génoscope est un calendrier musical, il marque le temps à jouer dans le son de la musique. Le son qui est le représentant intelligible de la vibration, le sens de l'audition. Le Kalandar du Génoscope possède la fonction particulière de déplacer des temporalités qui se musicalisent avec les joueurs et les auditeurs provoquant la génoscopie de l'intelligence due à la compréhension syncrétique des conceptions du temps des différentes civilisations, apparaît être son sens primordial.

Le résultat est un aboutissement accidentel par accommoder les particularités qui caractérisent le présent (les instants du moment), une action circonstancielle, dépendant de phénomènes indénombrables inclus dans le jeu. Dans le domaine de l'art, les faits sont considérés imaginaires, irréels (dus à notre projection) ; pour les sciences les faits qui sont considérés réels (dus à notre perception) est une erreur. L'art est actif avec le réel : il le modèle, l'artificialise à son champ perceptible, joue avec. L'art agit sur et avec le réel. La science est passive avec le réel : elle l'observe, le subit et tente de le décrire. Sans être impliquée, la science observe sur ce que doit être le réel (ou pourrait être), mais ne le sait pas. La technologie n'est pas la science, mais l'ingénierie (réaliser l'objet à partir des plans).

La vérité historique clamée et poursuivie est invérifiable : dater des intentions dans l'exactitude chronologique des nombres crus exacts est un abus de confiance. Dans la polygraphie des faits assemblés, pour former les causes des conséquences, elles ne sont qu'hypothèses. Où Histoire et Vérité sont 2 concepts incompatibles : où l'un ne peut pas ne pas corrompre l'autre. La vérité passée est inexistable au présent dans son exactitude du passé : elle est créée par ses protagonistes dans le besoin de tout ce qui est considéré nécessaire comme tel. L'histoire est le reflet de l'Homme racontant ses histoires dont il doit être fier. L'histoire existe-t-elle pour satisfaire le besoin d'amour-propre ? Rapporter à maintenant ce qui n'existe plus, devient autrement dit : une mythologie. Le mythe est un ensemble de récits nécessaires pour idéaliser l'humanité où l'humain devient surhumain (ou inhumain) est la motivation qui lie les êtres humains à vivre ensemble en société : devenir à leur tour des dieux (qui créent la vie et suppriment la mort) de pouvoirs humain inexistants (tel celui de pouvoir voler). Projet curieux et sans doute attaché à notre civilisation qui se gargarise de la notion de maître d'éternité sans savoir quoi elle signifie.

Rien, dans notre Histoire humaine ne tient sur des preuves tangibles, ni absolues. La preuve absolue est un concept qui a la fâcheuse tendance à se dissimuler dans l'inexistable. Absolu : est une idée de domination où l'exception, l'erreur et l'accommodement n'existent plus. Nous ne possédons que l'imaginaire collectif de l'Homme idéalisé pour sortir de notre histoire de l'Humanité : le désir de comprendre par historisation : amasser des créations passées. À quoi ça sert de s'encombrer d'objets, si on ne les sait pas ? L'Histoire (improuvable) est une fondation (détournée) pour signifier des actes de créations « glorifiants » voulant s'insérer dans l'histoire de l'humanité : pour son démûrissement ou sa dégradation, peut-être, même avec des objets collectés amassés dans des coffres, et les coffres dans des bâtiments. En tant qu'artiste nous ne pouvons créer que du réel avec le réel ici maintenant partout.

Le désir de l'humain est-il réel ? L'histoire avec les preuves réelles imaginaires suffisantes à l'existence est vécue : les tablettes de signes existent dans l'imaginaire du possible des archéologues (de l'espoir archéologique de prouver par l'objet l'existence de ses ancêtres : en réalité la sienne), mais ils ne les ont pas retrouvées. On s'accroche au réel du désir de notre soif de savoir du réel, qui se remet en cause à chaque changement de contexte. On forme l'histoire comme on forme le socle qui doit justifier notre vérité falsifiée du présent. On ne trouve que ce qu'on projette. Nos désirs étant humains, ils sont restreints, le choix est aisé.

Le concept de ce travail a été réalisé en collaboration d'archéologues et de chercheurs tels que des défenseurs du décentrement contre l'ethnocentrisme musical des diverses civilisations qui peuplent la planète. C'est une philosophie avec des objets soniques réels et les tablettes étaient en notre possession pour (re)générer un concept musical à partir du jeu. Le jeu est l'activité première (de tous les humains du monde) et un médium excellent pour la compréhension mutuelle, ici : syncrétique des différentes conceptions du temps dans chaque civilisation.

Le désir de rassembler les différences civilisationnelles, historiquement et géographiquement, partait à l'encontre de l'idée occidentale préconçue de progrès qui règne dans la division et l'isolement. L'ingénierie (engigneur = celui qui fabrique des machines de guerre) née au XIIe siècle, de l'engin (= machine de guerre) qui engeigne = qui trompe. Le progrès ne peut pas se confondre avec le mûrissement de l'Humanité de l'humain. Fabriquer des objets automatiques par le génie (militaire, génétique ou civil) est un acte à sa base hostile et menteur. Le progrès technique est la place que l'humain veut prendre à son Dieu (projection du supérieur à se croire inférieur, sic) : un dieu étend nos possibles et à la fois aliène notre autonomie : l'humain qui pour vivre s'en remet aux machines, ça donne une humanité handicapée, pareil avec les dieux. Machines et dieux servent à admettre notre incompétence par la crainte.

La confrontation de l'esprit scientifique et artistique ne fait en réalité qu'un : le va-et-vient nécessaire à la connaissance du monde pour savoir : projection/perception unissant les savoirs faire. L'art forme l'objet (qui révèle l'espace et le temps), la science l'analyse (qui révèle l'inconnaissable). Le nombre de possibles n'est pas illimité dans notre Univers dont nous humains sont inclus : nous sommes contraints au temps de l'espace qui forme le disponible de tout ce qui existe. Nous sommes contraints par notre éducation culturelle civilisationnelle (la formation de son idéologie) à une perception particulière du monde.

C'est là que le concept protohistorique s'incère pour aller au-delà de ce qui est reçu. La projection d'une musique qui voyage depuis 4607 ans (aux environs de l'inexactitude). Comment est-ce possible ? Tout comme les espaces à n dimensions. Comment est-ce possible ? Ce n'est plus de la musique nouvelle, mais de la musique protohistorique. La musique est l'art de la compréhension syncrétique des temps du monde à pouvoir les sonner. L'humain n'évolue pas depuis des millénaires, il se répète dans les différentes contraintes (techniques et politiques) qu'il se crée. Les suites de ces contraintes forment l'histoire de notre espèce, à l'intérieur desquelles se répètent nos histoires ordinaires d'humain posthistorique d'un présent constant. Car nous savons tous l'art de nous raconter des histoires.

...

 

Définitions
génoscopie n.f. du grec genos "race, genre, gène", du latin genesis "cosmogonie, naissance, formation", et du grec -skopos -skopia "observer" (instrument).
Vision globale de toute les races et civilisations dans les jeux musicaux des temps, le Ludus Musicae Temporarium. Opposé à génocide.
génoscope n.m. l'objet de la génoscopie.
génoscopique adj. relatif au génoscope.

 

 

Les temporalités issues de notre protohistoire

Initiées par le Kalandar du Génoscope

Chaque civilisation conçoit sa propre temporalité pour se donner un accès commun à ce qui est perçu de manière à pouvoir l'interpréter ensemble de la même manière (se comprendre tous ensemble chaque jour). Chaque temporalité part d'une imagination spatiale et géométrique de l'action du temps. Dont nous avons relevé quelques concepts comme ceux cycliques, de la fuite sans retour, ou de l'instantanéité qui dans l'inconnaissance provoque l'imagination qui donne naissance aux mythes qui expliquent les différents concepts cosmogoniques de la question fatale : pourquoi on est là à vivre ?

La volonté pluritemporelle du Kalandar du Génoscope

La découverte du Kalandar du Génoscope, une tablette d'argile octogonale datée de 2600 ans av. J.-C. gravée de symboles abstraits constitués de point et de lignes sont musicaux et provoquent une musique qui a 4607 ans (aux environs de l'inexactitude). Les joueurs de lampe interprètent sur des instruments luminables, la musique du Kalandar du Génoscope découvert en 1924 par l'archéologue Sir John Marshall sur le site de Mohenjo-Daro dans la vallée de l'Indus du Pakistan actuel. Ces inscriptions musicalisables sont datées de 2600 à 1900 ans av. J.-C. Musique qui traverse par ses joueurs, le temps des civilisations. L'histoire des joueurs de lampe commence à Mohenjo-Daro en 2600 ans avant notre ère au moment quand fut conçu le Kalandar du Génoscope (avant par recopie ?) qui a la fonction particulière de permettre le déplacement de la temporalité des auditeurs, provoquant la génoscopie de la pensée due à la compréhension syncrétique des conceptions du temps des différentes civilisations. Il existe différentes traces des maninifestations génoscopiques à travers les âges : 2600 ans av. J.-C. conception à Mohenjo-Daro du Kalandar du Génoscope; 1100 ans av. J.-C. conception à Byblos du Disque Mnémonique, une variation poétique du Kalandar du Génoscope : le Disque de Byblos; 30 ans av. J.-C. on découvre sur le site de Pompéï une dalle gravée représentant des joueurs de lampe en action; Rome, an zéro, conception du jeu romain (re)nommé le Ludus Musicae Temporarium sur la base du Kalandar du Génoscope et du Disque Mnémonique; 1980 ap. J.-C. transcription du Kalandar du Génoscope et du Disque Mnémonique. Découverte et déduction des règles des jeux musicaux des temps : le Ludus Musicae Temporarium à Paris; 1986 London, 1988 Nice, Warszawa, 1990 Bourges, 1995 Forgues, 1996 Toulouse, 1997 Rieumes, Internet, 2003 La Roussario, 2006 Berlin : apparitions des joueurs de lampe en action musicale. 2007 ans ap. J.-C. : disparition du dernier joueurs de lampe pour cause d'hostilités et d'agression du musicien par des personnes affectées du public.

Les temporalités entre civilisations ne se ressemblent pas

Elles disposent chacune d'une idée personnelle du temps

Qui se retrouve dans toutes les pensées agissantes de ces civilisations : l'état d'esprit *

 

* contextuel d'une humanité particulière qui croit à certaines idées et pas à d'autres.

...

 

 

Le temps de la musique protohistorique

La lampe articulée à spirales, a 2 fonctions :
la première; illuminer,
la seconde être depuis des millénaires un instrument de musique.
Un générateur d'ondes ludiques
manipulé avec des temporalités
aux différentes évolutions vibratoires
et turbulentes.
Des gardes du temps aux mouvements thermiques
qui libèrent d'importantes vagues d'énergies souterraines.
Les joueurs de lampes
transmettent les différentes vies
coexistantes dans l'agitation moléculaire
des espaces clos.

 

 


 

Sources archéologiques : Sir J. Marshall, New Delhi Library, Archeological Institute of Bagdad, E. Gjerstad, G. Saflund, P. Montet, Damas Library.

 

 

l'Histoire de l'Humanité ?

L'histoire de l'humanité ne peut être qu'interprétée du présent de chacun, soumis aux filtres de ses propres désirs, constitués en idées, puis en morale, c'est-à-dire en croyances qui construisent son imaginaire avec sa représentation du monde. Les historiens ne peuvent que révéler notre état d'esprit du présent sur des histoires passées. Espérant des hypothèses véridiques. Il n'existe aucun moyen de visiter les différentes morales des représentations du monde de nos ancêtres afin d'en connaître leurs attitudes. Notre espèce est trop arrogante pour imaginer que quelqu'un puisse être aussi sinon même plus intelligent que lui. Il confond l'abondance de la diversité des outils avec le degré d'intelligence. L'explication ne sert qu'a se donner une raison, de se persuader du pourquoi des choses qui ne révèle jamais le sens même de la chose. Il n'existe aucun moyen de savoir que nous avons un sens d'exister, de ne pas être là pour rien. Ce vide qui maintient notre angoisse existentielle comme un tabou contemporain qui doit être effacé à coups de médicaments (sinon qui risque une mort génocidique de notre civilisation par démotivation ?). Ou d'être vivant par accident possible dont même les explications déiques ne peuvent plus être sérieusement considérées : elles n'obligent qu'à la croyance et non à la connaissance. Mais cela est toujours une idéologie du présent, il y a peu de chance que les humains du passé préhistorique et même protohistorique puissent être habités par notre idéologie du savoir pour le contrôle global de la nature. Nous n'avons pas assez d'expériences en dehors de nous-mêmes et de notre espèce. Nous sommes seuls dans notre présent. Et cela nous limite à ce qu'uniquement nous ne puissions nous représenter du monde de notre présent que : des suppositions. Le passé et le futur sont des fantasmes de contrôle par le savoir : contrôler rassure l'état d'esprit totalitaire qui vit en chacun de nous. La forme de notre cosmogonie temporelle ne révèle qu'une angoisse de l'incontrôlabilité de notre évolution. Le futur n'est que la déduction du désir de vouloir contrôler son à venir : pour ne pas être surpris par le désastre du projet de vie. Et le passé pour nous rassurer d'une filiation pour remplir le néant de notre origine. Toutes les civilisations ne peuvent pas avoir le même état d'esprit et comportements comme la nôtre, car nous avons construit notre culture sur l'angoisse de notre existence de soumettre la nature : nous ne tiendrons pas longtemps à force de cultiver la peur dans la puissance. La peur qui est un frein à l'intelligence. Et qui constitue notre état d'esprit d'aujourd'hui. Nous sommes une civilisation effrayée qui se représente sous beaucoup trop d'illusions. Entre autres celle du progrès.

 

Peu importe
dans les Jeux Musicaux des Temps
le nombre de joueurs de lampes articulées à spirales
ce qui importe :
c'est le déplacement perçu des temps et des espaces.

 

Le progrès de l'humanité ?

La peur est un frein su à l'intelligence. La peur constitue tout notre état d'esprit d'aujourd'hui. Nous sommes une civilisation effrayée qui se re-présente vainqueur sous beaucoup trop d'illusions. Entre autres celle crue du progrès. L'humanité ne fait aucun progrès au regard de son existence et avec celle des autres espèces. Dénaturer oui, c'est-à-dire retirer la présence visible de la nature contre une présence visible fabriquée par l'homme : est-ce un progrès ? Le maintien de la bêtise : est-ce un progrès ? Se laisser habiter par la frustration : est-ce un progrès ? L’auto-empoisonnement : est-ce un progrès ? La culture de la violence de l'ignorance agressive : est-ce un progrès ?

...

 

La conspiration du Kalandar du Génoscope ?

Jeu révélateur de la croyance crue ? La conspiration est devenue un jeu politique nuisant. Où il ne s'agit plus de respirer ensemble. La musique se suffit d'inspiration : du souffle de la création. La musique n'agit pas de complot, mais de sympathies. La musique agit d'accords de différences mais pas d'accord secret pour renverser le pouvoir politique souverain pour prendre sa place (son prestige par la violence). En 5000 ans d'existence, les joueurs de lampe ne se sont jamais emparés d'aucun pouvoir de soumettre les autres dans la misère. Que celui anonyme de jouer la musique.

...

 

 

suite

qui est croyant, qui ne l'est pas ?

the Lamplayers on the Internet in 1997

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