Chambre sourde de la Bell Telephone à Murray Hill (New Jersey)	Chambre sourde de l’université d’Harvard
Chambre sourde non identifiée	Chambre sourde du Centre de Recherche Physique du CNRS de Marseille

… scannage retraitage et reproduction avec l’aimable autorisation des personnes concernées

 

La CHAMBRE SOURDE et l'éducation musicale

Quel lieu pour commencer la musique ! quand enfant on ne comprend pas ni l'intérêt ni la finalité de la pratique musicale qui dans nos sociétés occidentales est d'une contrainte incommensurable. À l'école de musique, on apprend plus la soumission aux pratiques musicales dominantes du passé que le développement de ses facultés musicales. On torture l'enfant pour qu'il adapte son corps et ses gestes à des techniques instrumentales qui ne servent que des pratiques musicales totalitaires et inadaptées au présent. La dictature des « grands » compositeurs qui obligent des générations d'enfants à les servir dans la douleur. Ces études de la douleur musicale sont longues et inadaptées pour finalement opérer une ségrégation draconienne inutile où très peu parviennent à réaliser une carrière soliste ou obtenir une place dans un orchestre symphonique comme fonctionnaire de la musique. La carrière cloisonne. Une fois obtenue sa place, ils se confrontent à la tyrannie des chefs d'orchestre et fréquentent des thérapies pour réduire leur stress qui corrompt leur jeu et remplace le sublime avec le stress. Dans le modèle idéologique de nos sociétés où est exacerbée l'image de « la loi de la jungle » dans la rivalité, la violence et « la mort des faibles » à partir des théories détournées de Darwin; l'exploitation de la souffrance dans l'apprentissage de la musique justifie l'idéologie du modèle de l'élu : il n'y en a qu'un qui puisse y parvenir. Positionne les autres dans la servilité obligatoire de la frustration. Un modèle étrange qui suit le modèle hiérarchique autoritaire de nos sociétés, mais que la musique dans son écriture a aboli depuis plus d'une centaine d'années.

Je ne pratique pas la musique pour entretenir ce modèle : l'éducation musicale dans la torture physique et psychologique des enfants. Pour moi la musique est une pratique du vibratoire qui épanouit l'intelligence et la sensibilité plus qu'elle ne doit frustrer. Telle quelle, la musique pratiquée dans sa forme d'éducation actuelle n'est pas de la musique, mais une pratique de la douleur dans l'asservissement : l'éducation se sert de la musique pour asservir une population qui se destinait à la pratique épanouissante de la musique. C'est un paradoxe : la musique épanouit, mais son enseignement opprime et frustre (solfège passéiste et pratique instrumentale obéissante). C'est pour cela qu'il y a si peu de bons musiciens et bonnes musiciennes. Et le peu qui restent, sont envahis de prétentions et d'une ambition de carrière professionnelle qui s'assouvit dans la démesure du cachet et qui prouvant leur frustration. La musique tout comme le reste sont envahis par la médiocrité dans la pratique de la douleur. Alors que n'importe quel musicien devrait être bon au regard de sa passion pour la musique, mais trop nombreux sont ceux qui expriment leur frustration dans le son qu'ils soient « gagnants » ou « perdants ». D'autres, non élus, se réfugient dans l'amateurisme; qui n'offre pas suffisamment de temps pour se consacrer à la musique.

La musique comme tout le reste s'apprend en autodidacte. Il faut se déconditionner du système scolaire de l'éducation autoritaire (conditionnement social unidirectionnel) pour apprendre à apprendre soi-même, pour ne pas être dépendant de la hiérarchie de la validation de la ségrégation de l'obéissance. Un musicien une musicienne de talent est un musicien une musicienne libre qui sait comment s'entrainer lui-même elle-même. Une écoute extérieure est offerte grâce à l'enregistrement audio. On s'enregistre pour s'évaluer soi-même. Le problème de l'éducation réside dans la hiérarchie et qui dit hiérarchie, dit obéissance à une convention. L'apprentissage, ce n'est pas ça. Apprendre c'est découvrir et comprendre la vie pour faire reculer notre ignorance. L'accès à la dextérité instrumentale n'a de secret que l'entrainement quotidien mental et physique vers son objectif précis.

Toute école de musique devrait posséder sa propre chambre sourde

La chambre sourde a la capacité de nous faire comprendre le vibratoire. Par sa raréfaction par sa non-réflexion. Le sens du vibratoire générateur de la vie : de la matière du mouvement. Dans la chambre sourde, tout s'inverse, les vibrations de notre corps sont au premier plan de plus en plus présentes et l'environnement du « bruit » ambiant est inaudible dans la chambre. C'est là qu'on se rend compte que le « bruit » ambiant est nécessaire à notre équilibre physique et mental. A long terme, une autre forme d'écoute se développe.

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Appeler école : conservatoire, dénote la volonté de transmettre ce qui est conservé et non ce qui est en devenir. Le conservatoire méprise l'initiative des générations futures.

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Définitions :
. S’épanouir : se développer librement dans toutes ses possibilités, ses capacités et se détendre sous l'effet de la plénitude, de la joie, de la sérénité.
. La frustration prive l'enfant de toute satisfaction. L'éducation par la frustration crée l'obéissance dans la résignation. La frustration pousse au dépérissement de ses capacités créatrices : non-confiance en soi,

 

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La CHAMBRE SONORE et l'éducation musicale

De la chambre sourde qui demande un effort d'émission sonore par la nécessité d'une forte amplitude d'émission pour s'entendre jouer; à l'opposé la chambre sonore aux réflexions optimales demande un jeu dans la subtilité au risque de confusions. L'entrainement chronique dans l'une et l'autre chambre favoriseraient l'éclosion de talents. A quoi ressemble une chambre sonore ? Une chambre sonore est une boite en verre. Murs, sol et plafond en verre. Le verre étant l'une des matières les plus dures (que la pierre) avant le diamant. Une chambre en métal serait aussi instructive. Ces chambres ne sont pas coûteuses à réaliser. Mais cela dépend de leurs dimensions.

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Toute école de musique devrait posséder ses propre chambres sonores.

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Nos sociétés asservies forment-elles un monstre assassin frustrant nos libertés nécessaires à l'épanouissement de la musique ? ou pas ? Si oui, il est temps de réagir.

 

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