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Myster Shadow-Sky's

HELP intention de secours
concerto for 4 orchestra, video projection & double trumpet

total duration 30:41

world premiere: the June 2, 2007 at "la Bassecour"
recorded the June 16 at "la Bassecour" (81 Lavaur France)

composition, video creation & double trumpet performance: Myster Shadow-Sky
sound engineer: Christophe Deflorenne
video of the performance recording: Myriam Botto
second trumpet loan: Ahmed Azzouz
video camera loan: Marie Devaux

 

 

album recorded the 16th June 2007 in Lavaur by Christophe Deflorenne
mixed & produced by mathius shadow-sky.
le disque du centre de la bombe 2007
Myster-Shadow-Sky-Unexpected-Waves-Production
Ob-CD 45-07

 

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la France, censure ses Artistes et joue au jeu de l'entonnoir renversé.

Les Français ignorent le travail de ses artistes contemporains : d'abord par omission puis par manque d'intérêt et finalement par incompréhension de leur travail. Un artiste vivant sert à valoriser l'hôte en société, car il divertit, il est différent. Plus il est vendu ou acheté, plus il est courtisé ; mais pour être vendu, il faut trahir ; en d'autres termes : séduire. La séduction pour l'artiste est l'ennemi de son imaginaire. La séduction volontaire ne peut utiliser que des acquis : des référents attrayants déjà expérimentés. Et pour trahir sa tâche d'artiste, celle d'ouvrir les esprits à d'autres perceptions, il faut garder l'apparence de « l'artiste qui prend des risques » tout en produisant de la copie d'acquis. C'est entre autres la tâche des publicitaires qui s'autonomment : créatifs. Il faut certainement être créatif pour donner l'impression de nouveau consommable avec de l'ancien déjà consommé. C'est un premier pas vers la confusion : l'art n'est pas de l'inventif. L'art est censé donner l'existence à une oeuvre que l'artiste tire de son propre néant d'humain.

Culture n'est pas le mot approprié pour désigner la production des arts (plastique, musique, littérature, théâtre, danse, etc.). La culture signifie le comportement créatif acquis d'un peuple. L'art au contraire serait post- ou pré-culturel même anti-culturel, puisqu'il tente de faire évoluer les comportements créatifs acquis. Donc, un ministère de la culture est compétent pour la gestion d'un patrimoine (l'héritage de l'artiste disparu) et la copie de ses acquis. Il reste incompétent à reconnaître les cultures à venir ou en devenir développé par les artistes du présent. Par conséquent, un artiste qui crée une culture en devenir qui se réalisera dans le futur ne pourra être re-connu dans son présent par les acteurs de la politique culturelle. Dans ce présent règnent les artistes de l'académisme, ceux qui seront oubliés dans le futur, car ils n'apportent aucune pierre à l'édifice de l'humanité. Mais depuis plusieurs siècles que ces exemples se répètent où tous les artistes majeurs ne sont reconnus que post-mortem, à part quelques rares cas, les « politiques culturelles » devraient se réveiller et s'armer de compétences pour valoriser le travail des artistes authentiques de leur vivant au lieu de baigner dans la facilité de valoriser des courtisans produisant de la copie d'acquis. C'est sans doute ce qui a généré depuis plusieurs décennies un mouvement général de médiocrisation. Qui peut aujourd'hui distinguer une vraie démarche artistique d'une séduction courtisane divertissante ? Les esprits se sont engouffrés dans le divertissement laissant tarir leur intelligence, car la réflexion est un effort qui gâche leur plaisir de ne rien vouloir comprendre. La fine critique française des arts issue de la philosophie où est-elle aujourd'hui ? Cette médiocrisation est une insulte à l'intelligence humaine possible, et c'est une bataille féroce que mènent certains artistes contre la débilisation planétaire.

La France est le pays du paraître et des courtisans. Le réseau du privilège à une forme d'entonnoir renversé avec un sommet où règne une seule personne : le président. Le jeu de cette société, d'une forte pesanteur, est de grimper le plus haut possible de l'entonnoir renversé des privilèges. Les artistes vivants servent plus à flatter ces alpinistes de société qu'aux passionnés de nouveaux horizons à les comprendre, « une race sans doute disparue ». Ce jeu occupe toute cette nation (et même, occupe tous les pays de la planète) mais qui en rien ne concerne ses artistes. Le prestige, les privilèges ne sont en aucun cas des valeurs vitales pour ceux-ci, car ces valeurs ne développent pas leur art, mais le tarissent. Il suffit d'être flatté pour se sentir comblé et stopper l'élan créatif, or il n'y a rien à flatter lorsqu'on sait sur quoi les artistes travaillent : une exploration perpétuelle de notre condition humaine pour le développement de notre espèce. Les courtisans s'emparent de ce qu'ils ne comprennent pas et le transforment à leur avantage pour être flattés. Le message est généralement vicié. Et les novices, soif de savoirs, ne comprennent plus et désignent l'art comme une activité de privilégiés que tout le monde peut reproduire. Aujourd'hui personne ne fait la différence entre l'art et le jeu de l'entonnoir renversé. Le rôle de l'art est détourné par ses médiateurs, qui sont aussi des alpinistes de société, en privilège distrayant. Et ce "privilège distrayant" est un produit consommable qui ne coûte plus rien aux classes du privilège qu'elles soient pauvres ou riches. Des artistes sont piégés par des invitations à montrer leur travail face à des ignorants volontaires mais respectés par les privilèges et le prestige dont ils s'entourent aussi petits soient-ils. Aujourd'hui ces artistes doivent être certainement vigilants. Les artistes majeurs du XXIème siècle restent discrets et il faut du talent pour les découvrir.

Mathius Shadow-Sky
le 5 juin 2007

DEFINITIONS:
privilège [n.m.] avantages accordés en dehors de la loi.
prestige [n.m.] le fait d'imposer le respect et l'admiration.
admiration [n.f.] sentiment de malaise émotif et d'envie devant ce qu'on juge supérieurement grand et au-delà de notre possible.
artiste-escroc-courtisan [n.m. & n.f.] activité générée après la confusion de l'art et du jeu de l'entonnoir renversé.
médiocrisation [n.f.] phénomène progressif de bêtification du peuple toutes classes confondues.
centralisation du pouvoir [n.f.] extension obligée du jeu de l'entonnoir renversé. Les acquis de comportement en France ne peuvent pas concevoir un pouvoir sans centralisation. Une attraction obligatoire et un prestige nécessaire pour un ego creux.

"we have to refuse what it is not for us"
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