L'origine de la médiocratie Il est intéressant de savoir comment la compétition a pénétré [1] l'esprit de l'artiste, sachant que la compétition ne concerne que les similitudes, pas les différences [2] que l'art et la musique (devraient) produire [3]. L'art et la musique existent à produire des différences (sinon ils disparaissent). Aujourd'hui, le fondement du sens de l'art et de la musique a disparu. Nous vivons dans un monde envahi de copies. L'idéologie du néolibéralisme (= anarcho-capitalisme = agressivité dans les affaires par chantage) a commencé à agir dans l'art et la musique à la fin des années 70 du XXe siècle. Et, dans les années 80, tout le monde était submergé et piégé dans l'idéologie du chantage économique : la plupart des gens, des artistes et des musiciens étaient et sont toujours possédés par la compétition, par ce qui produit des similitudes (et des misères). Notez que les chanteurs (en compétition commerciale) sonnent toutes et tous pareil [4]. Être original et unique (dans la production artistique et musicale) n'était et n'est plus le critère « sélectionné » pour que le public-client achète, et le faux artiste vende sa pièce, son morceau. Le faux artiste doit se piéger à vendre son produit en accumulant des millions de « like » (sic) et des millions de dollars (pour être visible donc vendable). Il doit être reconnaissable dans la similitude pour être reconnu en tant que marque assimilée vendable et vendue. Au milieu du paradoxe entre une différence similarisée et une similarité différenciée. Mais pourquoi vivre pour être vendu ? La plupart des vrais artistes (non vendus, ni sous l'emprise du chantage) vivent en dehors de ce système agressif de compétition (« hors de la grille », sic) ; sinon, ils ne pourraient pas créer, ni des oeuvres d'art, ni des oeuvres musicales originales. Et, ce qui est montré aux gens, à être vendu sur le marché mondial (de la diversion par le divertissement), n'est pas (n'est plus) de l'Art ni de la Musique, mais des « fake » (= des faux) des semblants d'art et de musique (« pour se faire croire que ça existe » encore). [5] La proportion connue donnée par la loi des affaires sans loi pour tout produit à vendre à être vendu doit être au maximum de : 80% de similitudes (= d'habituel) et 20% de différent (= de « nouveau » sic), en fait plus proche de 90%/10%. La loi crue pour qu'un produit soit vendu à des clients en masse ne peut pas être constitué de 100% de différence totalement originale et unique, c'est-à-dire : le produit ne peut pas être une (véritable) œuvre d'art ni de musique. 100% d'inconnu, c'est invendable, ça ne peut pas être vendu pour l'idéologie de la compétition commerciale. Alors : C'EST QUOI LA MUSIQUE AUJOURD'HUI ? LA MUSIQUE AUJOURD'HUI, C'EST DES CHANSONS « VINTAGE » (sic) REMIXÉES ! (d'avant les années 80 = avant l'épidémie de contamination néolibérale et : « libre de droits d'auteur » = pour ne pas payer les auteurs et compositeurs, sic). Et aussi la musique classique avant le XXe siècle (pour la classe bourgeoise), et le jazz classique avant les années 60 (avant que le Jazz ne devienne le Free Jazz). On sait maintenant que le commerce agressif mondial détruit le sens de l'art et de la musique (remplacé par du faux art = d'images illusoires et de fausses musiques = gros son impressionnant « boom »). C'est un fait : le marché des affaires oblige à produire des copies à vendre. Un modèle unique est invendable aux masses. L'enrichissement n'est atteint qu'avec les achats en masse par les pauvres (les riches n'achètent rien : ils prennent). Le marché force à produire des similitudes pour rivaliser leur prix, et oblige à effacer les différences marquantes qui ne peuvent pas rentrer dans la compétition pour être vendues (à éradiquer les personnalités trop fortes des artistes vendus : pour qu'ils deviennent standard = moralement approuvable). Le marché globalisé mondial ne fonctionne qu'avec le chantage, ce, pour forcer à produire le profit (qui nuit à tous les humains y compris les investisseurs). Nous savons enfin que ce jeu du marché mondialisé met les gens en danger (= créant des blessures, des handicaps, des décès, des douleurs, et impose à 90% des êtres humains à manquer des nécessités premières de base pour rester en vie dignement : l'eau potable, suffisamment de nourriture et un domicile propre). C'est ainsi que fonctionne le monde humain piégé depuis 40 ans (à partir de la fin des années 70 du XXe siècle pour l'art et la musique). Il est intéressant de remarquer et d'enregistrer comment la vie sur notre planète peut être détruite si rapidement (en 1 siècle) par une idéologie ! celle de la compétition commerciale mondiale. Et, jusqu'où, nous sommes possédés par l'idéologie de la compétition commerciale mondiale pour la croire la sentir « naturelle » ! Constatons comment l'Empire britannique (des mélomanes, des amoureux de la musique) a détruit sa propre musique en 10 ans ! Suivi par toutes les autres nations en compétition. L'avidité est proportionnelle à la peur de manquer [6] Notes [1] infecté [2] Il est impossible de mettre en compétition des différences. (Parce qu'il n'y a rien à comparer dans l'incomparable). Tels, entre une carotte, une vache et un avion : rien à mettre en compétition. Les différences produisent la variété qui produit la paix et la liberté : car pour 1 personne, il y a une ∞ de choix différents. Les similitudes (copies) produisent et augmentent l'agressivité et maintiennent les hostilités dans une guerre permanente de propriété (se battre pour avoir le même) : car pour une ∞ de copies, il n'y a que 1 acquéreur qui n'a pas le choix. [3] Pourquoi produire des différences ? L'art et la musique existent parce qu'ils créent des différences, ce, en créant des œuvres d'art et de musiques originales. Produire des copies = similitudes, c'est ce que produit le marché pour concurrencer les prix d'un produit similaire avec une intention agressive de tout vendre au meilleur prix. Cette compétition crée la guerre économique permanente (avec les conséquences constantes du stress et des « burn-out »). Le problème ? Ce jeu violent met les vies de la planète en danger (y compris la vie des hommes d'affaires se croyant protégés dans leurs bunkers !). [4] où Madonna est le modèle iconique copié et recopié de la (fausse) chanteuse-danseuse, mais femme d'affaires idéalisée auto-entreprenante (prise) confondue avec la contestation féministe qui est en réalité une déféminisation dans les règles convenues de la domination masculine du patriarcat. (Michael Jackson n'était qu'une marionnette de l'industrie du marché de la musique). [5] Le cinéma (d'abord un art) est devenu « l'art idéal » (= une industrie du capital) dans ce monde des affaires ; vendre des rêves que tout le monde achète, en particulier les adolescentes (premières exposées au viol qui ont besoin de divertissement massif pour oublier le cauchemar de cette vraie vie sociale hostile). L'industrie du cinéma génère tellement d'argent (qu'un pays pauvre ne serait d'un coup plus pauvre) que toutes les activités humaines « créatives » (sic), comme les faux arts vendus et les fausses musiques vendues, avec les technologies de l'illusion, sont attachées (et indétachables) à l'industrie du cinéma. Un monopole mondial massif mené par les Américains depuis la 2de Guerre mondiale. [6] et a la fâcheuse manie de tout ruiner en consommant. Post-scriptum Pourquoi j'ai écrit ce texte en anglais étant né français ? L'anglais est la langue de l'idéologie commerciale agressive qui infecte le monde humain et détruit l'Art, la Musique et la Science (le savoir), car pour acheter, il faut être stupide = un suiveur ignorant, qui ne pense pas, qui ne pose pas de question : qui obéit. Mathius Shadow-Sky (Il faut savoir qu'une renommée minimale pour les artistes est nécessaire pour vivre hors de la pauvreté totale, qui est relative dans nos pays riches).