SPACE DOES NOT EXISTS

egzist, egzistense
[temps tendu dans l'oeuf -lieu nourrissant- et l'is va savoir] :
ton moment d'apparition et de disparition dans le temps
le temps se confond la vie

 

l'espace n'existe pas
comme on se le présente

 

L'espace n'existe pas comme on le conçoit, comme on se le représente, comme on le voit, comme on semble le comprendre, car l'espace est ce qui représente le temps. Toutes les valeurs de spatialisation (de l'audible) se rapportent au temps, exprimées en distances qui sont des intervalles visualisés en suite de fréquences : l'intervalle vibrant d'amplitude. Car le temps ne peut que se représenter par l'espace. Et les mathématiques et la physique réduisent curieusement et visuellement le temps à une coordonnée spatiale schématisant les formes en géo (terre = notre contexte terrestre) métrie (mesurée) graphie (dessinée). Nous avons spatialisé la distance temporelle pour nous figurer une image et cette image est ce que nous figurons être l'espace. L'espace est indétachable de la vision. La vue crée l'idée de l'espace. L'espace est attaché à la vision. L'espace est l'intellectualisation du temps. Son imagination : le champ de la création humaine terrestre.

Oui mais les déplacements, les machines roulantes, volantes, flottantes qui réalisent le déplacement dans l'espace terrestre et interplanétaire réalisé par la vitesse ? En effet, la vitesse est une expression du temps et non de l'espace ou une traduction de l'impression serrée d'une fréquence d'intervalles de temps qui ne se distinguent plus et forment une continuité dans notre perception ressentie : d'être touché. Vérifiant la réalité de cette distance par le touché : la collision. La matière dure solide fait obstacle à la matière gazeuse et fluide et signifie le toucher qui confirme la visualisation. Et pourtant. La collision apparaît à un moment ; c'est le temps qui réalise l'obstacle et non l'espace qui donne à la vue de visualiser l'obstacle : se le figurer pour l'intellectualiser et lui donner un sens. L'espace (pour notre civilisation occidentale) nous donne le sens, la direction : à vivre. La notion d'ordre est le résultat de la vision spatale : de la distinction (contrôle cru de soi) à l'indistinction (nommé chaos et tant redouté). La dictature (dicter, ordonner) est l'imposition du sens donné par la vision (du monde = le sens géographique et métrique de la vie) spatiale.

La perspective, la figuration de la perspective, a été fatale à la figuration illusoire de la distance de l'espace. La peinture de la Renaissance en figurant la distance sur un plan par le rapprochement des lignes d'horizon, influence jusqu'aujourd'hui notre croyance à l'éloignement dont le cinéma 3D a pris le relai. Le conditionnement de la perception à réaliser les idées des idéologies de prendre, considérer, comprendre les simulations pour vrai ; montre le besoin indispensable du sens de la vérité, nécessaire pour se donner une raison de vivre tout en considérant l'illusion visuelle pour vrai (les reportages de la télé) : dans notre monde d'écrans où nous avons renforcé cette virtualité visualisée à l'extrême qui réalise le mensonge d'être vrai découle de l'idéologie spatiale de l'ordre et de la stratégie agressive de la guerre : l'espace est le prétexte à la conquête et à l'appropriation, avant de terres, aujourd'hui de planètes (sic) et toujours d'humains au travail.

Et l'architecture ? de archi- qui signifie englober être supérieur et -archie dominer et -tecte et tecto- fusionner des éléments distincts, rendre unique le multiple. L'architecte englobe visionne et fait construire son idéologie : basée sur la mégalomanie (la manie des grandeurs glorifiant la puissance du pouvoir de la domination) de l'illusion de la fusion. Mais on maisonne en sédentaire. Englober l'humain dans la maison qui l'entoure le localise est une projection de l'idée de l'espace arrêté dans l'englobement : le nid où l'on se sent protégé est une projection visuelle du temps et non une construction fixée dans l'espace fondamentalement cru. Porter une pierre d'ici à là-bas (pour construire la maison). De nous à nous, nous partons toujours d'ici, jamais de là-bas. Le poids, la masse et la distance de l'éloignement, sont-ce des phénomènes spatiaux ? La masse et le poids sont des effets de la vitesse articulant une force centripète (attraction terrestre) et l'éloignement est l'effet d'un positionnement centrifuge fréquentiel : un intervalle de temps visualisé.

Sachant cela, on comprend que dans la musique, l'espace est une simulation. Tant de philosophes connaissaient son illusion. L'espace est une simulation agréable à ressentir par notre perception : pour le voyage. Il s'agit bien de ça. La musique spatiale se sert de cette illusion, voire en abuse pour le plaisir, comme moi. La simulation rejoint la réalité quand elle est désirée et permet de développer une mythologie et une culture (jusqu'aux croyances qui sont l'expression des esprits apeurés) de ce qui est possible : une musique spécifique à cet état de fait, simuler dans le sens cru. En d'autre termes : la création artistique par l'imagination. Disant que les scientifiques sont des artistes qui imaginent comme les artistes écroule toute la croyance de la position sociale que représente la science ; à savoir, l'autorité du chercheur de la vérité crue (des prêtres qu'ils ont remplacés et dont ils forment une communauté idéologique avec son sens à et de vivre) dans la simulation : formant notre mythologie. Bon, et maintenant ?

...

L'espace est l'intellectualisation du temps : sa vision
L'ESPACE EST L'ENTITE PASSIVE DU TEMPS

puis sa mythologisation (symbolisation,
ensemble de signes de reconnaissance
pour être ensemble, les humains apeurés)

 

Ce que je ne fais que dire de l'espace.

Si je dis que l'espace n'existe pas, c'est que nous ne pouvons pas nous représenter le temps sans l'espace : sa visualisation. Notre conditionnement la culture des idées (fixes) de notre civilisation (à un moment, un groupe d'humains passent avec la même vision pour pouvoir en parler). Et cette représentation spatiale du temps diffère selon les cultures et les civilisations.

1. Notre visualisation linéaire occidentale du temps, avec un passé derrière, un présent là déjà passé, et un futur devant imaginé dans la peine du présent pour se former un espoir d'échappement. Aux archives (lieu de conservation du pouvoir des chefs dominants) envahissantes où les morts dominent les vivants.
2. La conception indienne de l'éternel retour, les grandes boucles qui se réincarnent dans tout être vivant
3. La conception africaine de l'instant, d'être là maintenant sans se prendre la tête d'aller ailleurs dans l'espace des conquêtes. Où (lieu) le passé se réduit aux ancêtres proches et le futur à demain on verra. Notons que cette conception rend + sensible au rythme
4. Et les autres en attente de m'être communiqués
5. Et le reste

 

L'espace est une vision stratégique guerrière d'assaut. Ça ne sert qu'à ça. La figuration de l'espace (et son calcul) sert la guerre (localiser l'ennemi, l'attaquer et voler son territoire : son bien qui forme son espace) par la mesure (la biométrie technologique, la logique de l'assaut technique mécanique implacable). Et le vertige du gain qu'elle procure. En guerre, le guerrier ne pense jamais, il agit. Penser l'empêche d'agresser de guerroyer qui est le sens de sa vie. Une société où règne la bêtise est une société obligatoirement agressive. Ces bêtes sont parquées dans des enclos (les pays) d'où l'on ne s'échappe pas (par la langue). La langue localise ta provenance spatiale et demande un effort pour aller vers les autres : les étrangers, les ennemis à guerroyer qui sont tes frères et soeurs. Mais qu'est-ce qu'on a dans la tête pour agir de telle sorte ?

Encerclement, siège, affaiblissement, blessure,
Echappement, auto mobile, renforcement, nourriture abondante,

Chacun, chacune croit intimement qu'être DEDANS protège [1] et DEHORS menace. L'espace donne : le sens de la peur (sa force échappatoire et de capture) qui est entretenu par : la force du pouvoir (politique, religieux et escroc, c'est la même chose, seuls les symboles changent) qui génère l'hostilité de la guerre : l'action. L'action se réalise (que) dans la guerre (pour l'Occidental, et les autres civilisations conquérantes). De domination (gagner la guerre) et de soumission (perdre la guerre). Etre enfermé sans pouvoir sortir. La conquête est la forme stratégique de l'appropriation de l'espace. Et garder des prisonniers dedans (prisonniers dehors ? non). Après les guerriers viennent les économes (ils sont déjà là) qui instaurent la guerre en temps de paix : les obligations à obéir avec la police vigilante qui punit (les guerriers qui gardent par la force). Les propriétés ne sont que spatiales, mais sont désirées temporelles = éternelles [2] « c'est à moi, même après ma mort » (sic) pour le pouvoir et la domination éternelle (de ma descendance) : garder ses acquis de conquête éternellement, sans que personne puisse les remettre en question : « ah bon, c'est à toi ? », « oui, c'est écrit là » (sic). La projection de son bien (le tangible et réel, la réalité nous dit le Littré) est la réalisation de la simulation de l'espace illusoire : sa décoration, marque de propriété (crue propre à soi : à sa sauce). Etre dedans enfermé n'est pas un acte de protection, mais une mise en danger : une domination = obéir dans la maison (domus = maison. La persécution se réalise d'abord à la maison sur les enfants) un espace clos d'où l'on ne s'échappe pas, enchaîné par le lien familial (proche = connu. Pourtant nous sommes tous les humains de la même famille). L'idée de l'espace et sa réalisation permet l'hostilité de la guerre. Eparpillé dehors empêche toute stratégie d'agression : ne pas rester grouper pour évacuer la peur de l'hostilité. Que vient faire la notion d'espace en musique alors ?

...

S'agit-il de nier 2500 ans de conquêtes, d'actions spatiales ? de bêtise ? pourquoi pas ! La spatialité musicale est retournée à la guerre pour fabriquer des robots assassins. Au lieu d'enivrer les auditeurs d'un aspect de la musique qu'ils ne connaissent pas. La vibration audible et physique ne blesse pas comme la flèche de l'arche du chef dominant.

Ne pas voir la musique. La retirer du front de la vision frontale qui assaille qui agresse (la bataille du choc frontal et la stratégie lâche de se faire prendre par derrière par surprise douloureusement trahi) a été tenté plusieurs fois dans notre histoire occidentale de la musique. Les pouvoirs (religieux, politiques, économiques, tous veulent soumettre la musique à leur domination, leur pouvoir à faire obéir à leurs intentions, à leurs archi-tectures frontales conçues pour la glorification -susciter l'admiration et la jalousie- du chef décoré (mis en scène du spectacle frontal) merveilleux, et la musique soumise prend les formes de l'idéologie du pouvoir dominant, jusque dans sa forme et sa théorie même [3]. L'architecture ou la mise en danger par l'englobement (fermer l'espace), l'enfermement dans l'édifice érecté est la propriété du chef qui le commande à sa gloire et en même temps en interdit les formes artistiques non glorifiantes destinées à la domination en place (qui s'approprie et garde l'espace par la force sans le partager). Au XXe siècle, après les guerres mondiales, la croyance au progrès pour s'échapper des dictatures par le voyage spatial, a libéré les artistes du joug politico-religio-économique de la censure. L'espace libéré avait besoin de la musique spatialisée pour porter l'espoir de la libération de la peine. Aujourd'hui cet espace c'est refermé, assiégé (surround) dans la globalisation (le globe sphérique qui ferme l'espace et empêche de s'échapper) de l'encerclement des esclaves obéissants : nous.

...

 

 

Remarque
Quand le temps s'arrête, il est imaginé dans le film par une image fixe : une photo dans le contexte du cinéma de l'image mobile. En fait. Quand le temps s'arrête, il n'y a plus rien, car la vie n'existe que par le temps, tout est existé par le temps que l'on nomme : la vie. Pensons aux particules (atomiques, subatomiques, etc.) constituantes de la matière, de ce qu'on voit, touche, et force. Mais ce rien est encore quelque chose, mais inconnaissable par l'expérience, car il faudrait disparaître pour le connaître, mais nous (tout) disparus, rien ne se rencontre plus.

Notes
[1] Protéger est un terme stratégique (rare avant le XVIIIe siècle) qui étymologiquement signifie : couvrir en avant, en latin. On pense aux boucliers formant un toit évitant d'être transpercé (blessé) par une flèche (ou assommé par toutes sortes de projectiles : des trucs qui tombent du ciel) avec l'intension d'attaquer par l'avancement (des troupes). Quand le ciel protège, c'est que rien ne nous tombe dessus. Le parapluie ? Protéger signifie donc agresser sans pouvoir être agressé ni tué ni meurtri.
[2] du latin classique « æternus » , « æviternus » , et « ævum » = temps, durée. Arrêté ? Où le temps se manifeste dans l'humanité par la propriété de l'espace. Dans une durée sans limites = au-delà de la mort. Une nation, une maison, est un espace approprié d'où tous les étrangers sont rejetés (animaux et humains). Les insectes redoutés dans la maison. L'hospitalité, à cause de la privatisation et l'apprivoisement de la peur du dehors, c'est réfugié dans le domaine public (« l'intérêt général » qui n'est l'intérêt de personne) dans les hôpitaux où les étrangers malades sont traités comme des espaces d'expérimentations : domicile de la maladie à ingérer des drogues, espace d'ingestion de drogues autorisées qui enrichissent les propriétaires qui pratiquent la guerre économique de l'accumulation spatiale du territoire = la conquête de la domination non frontale qui est un affront (un coup de boule ?) une insulte. Le coup par derrière. La traitrise. La sodomie est associée au mauvais coup par derrière : « se faire enculer », « to be fucked up », « être ruiné » par surprise. Pourtant l'orgasme par la prostate est une jouissance équivalente à l'orgasme féminin (+ profond que l'éjaculation) qui devrait être cultivé et non méprisé pour le bien de tous.
[3] que nous libérons avec la nouvelle théorie musicale de l'harmonie des Champs Scalaires Nonoctaviants.

 

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