RIFF ?

ou l'escroquerie du rock'n roll

et +

Définitions

Riff est une pratique d'origine afro-américaine puis anglophone puis mondiale. L'expansion de l'activité riffienne est intimement attachée à l'existence du « rock and roll » attaché à la mondialisation du commerce. Le rock and roll est la forme accélérée du blues ; forme musicale inventée/synthétisée par les esclaves afro-américains. Le blues sonne l'essentiel de ce que porte la théorie musicale classique basée sur l'accord parfait [exemple do-mi-sol] posé par Jean-Philippe Rameau au XVIIIe siècle. L'accord du blues est formé à partir du cadre 5te x 4te = 8ve [exemple do-sol-do] sans le mi à la 3ce M. Cet accord se ballade du degré tonique puis passe à la sous-dominante (degré IV, à la 4te) puis passe à la dominante (degré V, à la 5te), sur le rythme constant |: .. .. :| revient en boucle. Le blues est l'expression de la peine de l'esclave bouclée. Le blues représente le concept simplifié à l'extrême ou purifié de la musique tonale occidentale. Cette forme ultra-simplifée ou épurée du blues repose sur 1 accord (5te + 4te) sur 3 positions (le degré I du ton, le degré IV à la 4te et le degré V à la 5te), toujours en boucle, le temps de la plainte chantée. Cet état de simplification de la forme peut être considérée comme un riff ; tellement l'identité de cette forme est marquante à force d'être répétée identique depuis + d"1 siècle. Il existe quand même de légères variantes.

De 2 dictionnaires anglophones :

riff /rĭf/
. Noun: A short rhythmic phrase, especially one that is repeated (in improvisation [? not]). A repeated theme, idea, or phrase [not varied].
The belly; the bowels.
An obsolete form of reef.
An obsolete form of reef.—2. A rapid or riffle.
A repeated instrumental melody line in a song.
A clever or witty remark.
. Intransitive verb: To play or make riffs. Often used with on.
. Verb: To improvise in the performance [NO] or practice of an art [no], especially by expanding on or making novel use of traditional themes [no].
. Etymology: short of the French "refrain" (not the English to re-frain) meaning chorus in English. And the chorus is not a riff. It hasn't the same function.

Ailleurs :

riff
. noun
1: an ostinato phrase (as in jazz) typically supporting a solo improvisation
also : a piece based on such a phrase
2: a rapid energetic often improvised verbal outpouring
especially : one that is part of a comic performance
3: a succinct usually witty comment
4: a distinct variation : take
a disturbing … riff on the Cinderella story—Daria Donnelly
. verb (1): riffed; riffing; riffs
. intransitive verb: to perform, deliver, or make use of a riff
. verb (2): riffed; riffing; riffs: riffle, skim

 

Explication

Le riff signale la chanson. Le riff « attire l'attention de l'auditeur » [explication du riff par un musicien], + que la mélodie qui vient et par-dessus et ensuite. Le riff « attrape l'auditeur pour l'exulter ». Pour les riffs qui détiennent une attraction irrésistible. Pour les autres ? Ça doit être raté. Le « bon riff » ressemble à un ajustement entre les auditeurs qui attendent à désirer « une figure familière » et entendre une disposition unique et originale. C'est un paradoxe. C'est d'ailleurs tout le paradoxe de l'industrie de la musique enregistrée, celle qui fait commerce de l'audition : une originalité familière recopiée à l'infini pour des bénéfices infinis. Une nouvelle marque familière vendue à des milliards d'exemplaires.

Pourquoi s'exulte-t-on à l'écoute d'un riff ?

Remarquons que les définitions du « The American Heritage Dictionary of the English Language, 5th Edition », sont fausses : un riff n'est ni une improvisation ni une variation. C'est une identité fixe, en quelques mesures : 4 mesures à 4 temps. Improvisée ou variée, l'identité de la marque du riff disparaît. La fonction du riff est d'attirer/d'attraper l'attention de quiconque pour reconnaître la chanson (et vouloir l'acheter). C'est le riff qui signale et qui commence la chanson. La batterie (= la rythmique percutée pour danser) vient après quand le riff a installé l'allure/tempo de la chanson. Le chant vient encore après.

Riff est une contraction américanisée du français « refrain » par les bluesmen de la Nouvelle Orléans (partie française cédée aux Anglais où les Acadiens, red necks de France, sont restés). Le riff du blues s'est imposé avec le rock and roll, tel un appel à la joie de danser.

La structure harmonique du blues (nous l'avons lu en entrée) est la forme la + simple connue de la musique occidentale. Elle repose sur sa théorie tonale de l'accord parfait majeur qui joue en boucle sur 3 degrés majeurs : |: I - IV - V - IV :| = tonique - sous-dominante - dominante - sous-dominante, etc. Thèmes et mélodies sont arrêtés sur la gamme pentatonique : à 5 tons. Pour former une gamme, il faut un minimum de 5 tons, en dessous, notre « psychologie de la forme » et la « fonction scalaire » ne peut pas considérer 4 tons, 3 tons, 2 tons former une gamme. Pas assez de notes. Par contre pour un riff, ça suffit. Avec 2 tons on fait un riff, même avec 1 seul. Le riff porte le rythme de la chanson, il l'introduit. Il peut même se répéter comme un refrain entre le chant comme un « break », une relance du couplet suivant.

Pour être riff, le riff doit être très simple. Ultra-simple. Sinon, il perd sa fonction de riff : de signature introductive qui signale la chanson. 8ve, 4te, 5te, 3ce et 2de majeures sont les 5 intervalles qui forment les accords avec une prédisposition pour la 5te. La 4te+ n'existe pas, ni dans le blues, ni dans le rock. Alors que c'est l'intervalle qui sonne le + la plainte. La gamme du riff est toujours la gamme pentatonique : gamme à 5 tons : 3-2-3-2, ou 3-2-2-3, etc.* On retrouve la gamme pentatonique dans toutes les cultures sur la planète. C'est une gamme universelle (sic). C'est pour cette raison qu'elle règne dans le commerce international de la chanson. Les différences géographiques entre modes pentatoniques sont minimes : les tons de ces gammes pentatoniques sont des 3ce m et des 2de M. Bien qu'il existe 792 modes pentatoniques dans l'échelle de 12 demi-tons octaviante (unique régnante et égalisée).

Le riff sert la base du rock'n roll,
pour le rock-business.

+ que la mélodie [celles des Beatles**] les riffs (des Led Zep, des Stones, des Beatles, des Floyd, d'un Bowie, etc.) ont fait vendre des montagnes de disques. Rock et business sont inséparables. Du blues, musique classique de la peine des esclaves afro-américains, accélérée, devient le rock'n roll. Le rock transforme le blues (= le cafard) en réjouissance puis en/pour une industrie mondiale du disque (après la 2de guerre ça commence avec le 45 tour). Les Anglais avec les Américains dominent le marché mondial : ils exportent leur culture avec l'image des « Américains libérateurs du monde du nazisme ». Les Américains étant les vainqueurs de la 2de guerre mondiale qui en échange de « leur sauvetage », pillent « les pays frères » (sauf la Suisse et l'Angleterre). L'Europe Unie est le rassemblement des pays pillés d'Europe de l'Ouest, dont les Américains allouent une subvention en même temps qu'un crédit. Les + gros profits de l'industrie du disque sont portés par le rock'n roll ; ou le rock'n roll a généré et les profits de cette industrie et la culture de cette industrie (que les autres genres : classique ou jazz, n'ont jamais atteint). La 2de escroquerie du rock'n roll réside dans le commerce international du riff à sens unique : anglophone -> reste du monde. Ou l'anglophonisation du monde (= globalisation).

La 1ère escroquerie du rock'n roll

L'escroquerie du rock and roll est de donner à croire à la jeunesse que le rock est la musique de la liberté : la musique de la jeunesse rebelle, voire la musique de la libération des esclaves. La réalité est que le rock, avec sa grosse industrie derrière (technologie audio, juridique, médias, etc.) est de générer du surplus de richesse quantifiée par la monnaie dollar. Idoles, stars et héros servent d'images publicitaires [le poster] qui servent le commerce de l'adoration et porte à croire à sa libération. L'escroquerie du rock and roll est de vendre une image fictive/fausse de la liberté. Et les générations qui se suivent se font toutes prendre au piège. La naïveté de la jeunesse entretient cette croyance, jeunesse aussi musicienne, enfermée dans la contradiction. Le rap ou le hip-hop en colère aussi, quoique, franchement caricatural quand on voit ce que les clips vidéos valorisent et véhiculent : « des femmes-objets et le pouvoir politique par la terreur en armes ».

Derrière tout « famous » rocker,
il y a toujours un businessman. ***

Être une idole est une vie difficile, voire dangereuse. Une vie qui peut être assassinée. Où l'adoration n'a qu'une seule opposée : la haine. Mais la haine n'est qu'individuelle, elle ne dérange pas le commerce/business, au contraire avec l'adoration qui est toujours collective, la haine individuelle provoque un surplus d'empathie médiatisée et + de publicité de la star attaquée. Ça génère encore + de sympathie publique des autres et donc : + de vente de disques. Oui, il règne là quelque chose de farouchement malsain, dans le monde du rock qui a donné ou donne (encore) à la jeunesse de plusieurs générations l'espoir de sortir de la prison domestiquée par le capital, tout en restant enfermé dans sa classe sociale (humiliée). L'espoir règne toujours au XXIe siècle, alors que les fondations de nos sociétés chancellent. Ces « Espérants » [un meilleur des mondes de l'ordre public] employés achètent des guitares électriques millésimées (sachant qu'une guitare électrique n'est rien de + qu'une planche avec 6 cordes et 2 capteurs magnétiques) et font monter les prix jusqu'à + de 100 fois la valeur d'un SMIC. Des ouvriers qui font des crédits. La présence de la guitare électrique à la maison rassure l'esclave qu'il est en réalité un rebelle : la belle illusion.

Si le monde de l'industrie du disque a commencé son effondrement à partir des années 80 du XXe siècle, ce n'est pas « à cause du CD » (sic), mais à cause de l'avidité des investisseurs. Les maisons de disques se mangeaient entre elles à savoir quelle sera celle qui rapportera le + gros bénéfice. Cette pratique de mangeaison générale a commencé agressive à la fin des années 70, à partir du moment où les « impresarios » (ceux qui connaissent la musique et les artistes) ont été remplacés par des « directeurs commerciaux » (qui ne connaissent rien que combien ça rapporte). La musique là ne comptait plus. Les labels de disque de tailles moyennes et bénéficiaires se voyaient rapidement mangés par les gros nommés « majors » (sic). Les autres labels, petits avec « les autres musiques » (sic) celles invendables, étaient laissés à leur perte. Virgin est devenu milliardaire grâce à la mélodie de Tubular Bells. Michael Jackson fut l'un des « objets » de ces surinvestissements agressifs qui ont expulsé les artistes ne vendant pas au-dessus de la cote requise : dans la liste, ils ont tiré un trait, avec tout ce qui est au-dessus reste et tout ce qui est au-dessous dégage. L'effondrement de l'industrie du disque est dû au mépris des artistes par les directeurs commerciaux. Ces directeurs commerciaux qui ont épuisé la source de leurs revenus. Cette mangeaison du marché du disque et de la musique a causé la fermeture des studios d'enregistrement professionnels dans les années 90. Le flux entre production et diffusion a été brisé.

Si vraiment le monde appréciait la musique,
le rejet systématique des « autres musiques
(étranges => étrangères => ennemies) »
n"existerait pas.

Pourtant il s'agit bien de ça : la haine de la musique.
Le public des Beatles n'aurait pas durant tout le concert couvert la musique (les chansons) avec leurs cris et hurlements exprimant leur hystérie incontrôlable.

Le monde n'apprécie pas la musique. Le monde se sert de la musique pour sa reconnaissance (personnelle ****). La foule publique représente le mépris des individus qui la composent. Les individus dans l'ombre ne peuvent que se reconnaître dans la lumière de leur idole, brillante en haut sur la scène (à la cène ?). Le public attend le retour d'amour par « un geste de charité » de leur idole. Le concert d'idole ? C'est une messe. Une messe qui remplit des stades de 50 000 personnes en même temps. À ce stade, il est impossible d'entendre la musique. Mais personne ne paye sa place de 100 à 300€ pour la musique ! Mais pour recevoir les sacrements de son idole ; où sa présence suffit avec son arrivée tardive qui fait monter les désirs de chaque fidèle dans la foule rendue avec des vagues de levée spontanée de foule, comme dans les stades de foot, ou l'allumage des briquets, aujourd'hui les lampes des smart phones, pour honorer l'idole à exprimer l'amour à « l'artiste » (= l'image qu'il ou elle représente avec les spectacles grandioses de ses chansons). Les Beatles ont arrêté les concerts à cause de ça. La musique dans l'affaire est secondaire.

L'escroquerie du rock'n roll, c'est le commerce de l'adoration avec l'illusion de la liberté :

Celle du rocker rebelle qui hurle sa rage dans des sonorisations mégalomanes (de + en + assourdissantes de + en + chères). Ben oui, le naïf, il s'est fait piéger. Il hurle quoi ? Le fait de s'être fait avoir (par un contrat de dupe où il ne gagne rien que des miettes) ou son impuissance face à un marché qui l'écrase qui l'empêche de vivre ce qu'il désire vivre ? Dans des musiques de + en + violentes ? Autant s'oublier dans la fureur (où il y en a qui en viennent à confondre fureur et führer) du bruit assourdissant. Du bruit assourdissant qui tue ? Blast ! ou Transe ? Pour oublier coûte que coûte la réalité ? Les militaires se servent des chansons rock distordues aux voix caverneuses comme instrument de torture. Pas qu'à Guantanamo. Le rocker rebelle n'est qu'un pion, qui se croit libre, enfermé dans la matrice du capital. Le rocker est au service du capital qu'il rejette dans ses chansons à succès : money money money (again always).

Comment le riff pollue-t-il la mémoire immédiate de la conscience ?

La fonction du riff, celle de se faire remarquer, puis de se faire apprécier (séduction pour attraction) pour se faire acheter (pour garder une copie avec soi : un bout de son idole, l'hymne de son idole) peut s'ingérer jusqu'à s'installer dans la mémoire immédiate en tournant en boucle (dans la tête) pendant des jours. Cette présence permanente du riff engorge et empêche la mémoire de s'en détacher. Comment ce phénomène est-il possible ? Comment cette intrusion et cette résidence sont-elles possibles ? La réponse à cette question donnera le pouvoir de se débarrasser de l'intrus. La musique qui ne se signale pas, celle sur-nommée abstraite ou complexe, ne s'ingère pas dans la mémoire pour y demeurer à empêcher d'autres mémorisations d'y passer : celles voulues, pas celles forcées. Le riff avec son commerce (par battage médiatique) est un intrus mnémonique quand il force le stationnement de plusieurs jours dans la mémoire. Et ça, c'est la qualité requise de la chanson qu'exige le marché de la chanson. Est-ce de la musique ?

La jeunesse n'a plus sa musique

Notons que la conséquence de cette avidité (= cette peur) des investisseurs dans l'industrie du disque à la fin des années 70 du XXe siècle a provoqué 20 ans après la désolation de la musique, celle dont la jeunesse se destine à elle-même *****. Chaque décade, chaque nouvelle génération avait sa propre nouvelle musique, celle attachée à sa génération. Depuis l'an 2000, la jeunesse écoute les chansons (enregistrées) des parents, voire des grands-parents. Comment est-ce possible ? Eh bien, le marché (du disque devenu aujourd'hui : fichier numérique) de la musique interdit la place à la jeunesse avec leurs nouvelles idées. Il n'y a plus de production des idées nouvelles des nouvelles générations de la jeunesse. Et pas que, la musique savante inventive est aussi intensivement censurée du monde du marché (politique) de la musique qui n'est plus le monde de la musique, mais un ensemble informe d'êtres humains apeurés. Le nouveau marché dévasté de la musique favorise « le vintage » (sic), c'est-à-dire les musiques dont les copyrights et droits d'auteur ont été pillés par les majors. Pillage par escroquerie. Les contrats de production de disques avec les musiciens reposent sur le cédage ou l'abandon de leur droit d'auteur (dont les avances à hauteur de pouvoir s'acheter une belle voiture font signer la jeunesse musicienne naïve). Avec le « vintage », les coûts de production des chansons disparaissent. Et donc les nouvelles chansons de la nouvelle génération. Avec les droits d'auteurs pillés et amassés, l'argent tombe tout seul. Exemple pour Universal, le bénéfice des droits d'auteur pillé rapporte entre 3 et 5 milliards par an, sans rien faire. Cette disposition du marché de la musique à refuser d'investir dans la production de nouvelles musiques pour les nouvelles générations a commencé au début des années 80. ******

De la technologie audio à celle soumise au cinéma

Cette déflagration silencieuse du monde de la musique a provoqué le report technologique de l'audio : de l'industrie de la musique à l'industrie du cinéma et du professionnel à l'amateur (les studios d'enregistrement faisant faillite les uns après les autres par manque de production puisque les liens production-édition-distribution étaient brisés). Les revues des technologies professionnelles audio se sont fondues dans les revues de technologies vidéo (et les musiques d'avant-gardes dans le spectacle, sic, depuis ont disparu de tous les médias, sauf Internet). Toute la production industrielle de l'équipement audio est destinée depuis les années 80 du XXe siècle au cinéma. L'écoute encerclée du « surround » puis de « l'immersion » (systèmes d’écoute qui ont remplacé « les chaînes HiFi [= haute fidélité, sic] » ne sont pas musicale, mais cinématographique. L'escroquerie technologique de l'audio avec ses formats industriels standardisés est due à sa destination : pas audible mais picturale = pas entendre mais regarder : « la musique doit servir l'image animée » (sic). Aujourd'hui, un compositeur de musique est un compositeur de musiques de film = de « bandes-son ». L'artiste est employé uniquement en tant que décorateur. Les autres, pour passer et être acceptés par le marché, reproduisent et pillent la musique classique du XIXe siècle. Tendance qui a commencé dans les années 70 avec les « néoromantiques » et les « postmodernes » (sic). Notre désastre culturel est réel et nié. La conséquence pour l'espèce humaine ? La croissance de l'ignorance et de la peur accompagnée de sa violence.

Une nouvelle vague tuée

Exception étouffée ? Il y eut un vent d'indépendance qui fut amorcé par la « techno » (musique électronique à danser) dans la décade 1990. Mouvement développé avec les Spiral Tribe [la tribu de la spirale] dont les « raves » étaient le résultat concret de cette indépendance. Liberté pourchassée en permanence par la violence de la police [dans la décade 1980, la première ministre les fit expulser d'Angleterre. C'est leur errance européenne qui diffusa la « rave » (to rave = délirer)]. Mais cette musique électronique a cessé d'évoluer à partir du XXIe siècle. Sa dernière phase d'évolution à entendre des originalités se trouvait dans le « hardcore ». Au XXIe siècle, les tendances musicales sont diluées dans l'ignorance générale. Et les anciens styles et genres sont recopiés, sans aucun sentiment sans aucune sensation d'avoir été totalement dépossédé de son intégrité. Mon expérience de musicien de scène m'a montré comment la jeunesse au XXIe siècle est terrorisée et conditionnée à réagir avec violence à l'écoute de musiques qu'elle ne connait pas. Les jeunesses du XXIe siècles sont devenues les gardiennes des capitaux de la vieillesse.

 

 

Notes
* 2-3-2-2 par exemple, commencer une gamme pentatonique par une 2de M identifie + l'Asie que le Blues des Noirs-Américains qui commencent toujours par une 3ce m (exemple mi-sol). [M pour majeur, m pour mineur. 2 = intervalle de ton = 2 demi-tons, 3 = intervalle de 3ce m = 3 demi-tons; 1 = intervalle de 1/2 ton. Il y a 12 1/2 tons dans l'échelle octaviante (qui divise en 12 intervalles égaux l'intervalle d'octave) et elle règne unique dans le monde de la musique vendue].
** Quoique, le début de chaque mélodie des Beatles s'apparente à un riff. La mélodie est attachée à la voix, le riff est attaché à la guitare. Piano et orgue ne s'attachent pas autant au riff que la guitare, leur fonction harmonique dans la chanson qui supporte la voix et le nombre de touches sur le clavier influence un jeu + subtil que de marteler des accords parfaits sur les 3 degrés majeurs du système tonal et des solos guitares héros sur le mode pentatonique. Parfois, le boogie-woogie joue des 1/2 tons.
*** Ou la chanteuse est une businesswoman, on pense à Madonna. Notons que dans le milieu marchand en général, pour s'enrichir, il n'y a pas d'autres manières que de se comporter en salaud. C'est-à-dire : user de la tromperie et du chantage pour faire payer les autres = « leur piquer leur pognon » (sic) qui n'est pas infini (c'est pour cette raison qu'il faut des pauvres). L'industrie est un état commercial permanent de guerre agressive où la force du négociateur/trice réside dans son absence de compassion, de sympathie et surtout d'émotivité et de culpabilité. C'est le milieu parfait de l'hostilité générale.
**** Personne ne voit ni ne reconnaît personne dans nos sociétés violentes, agressives et hypocrites où un ami est ami pour se révéler être un ennemi. « La guerre perpétuelle de la nique ! » (sic).
***** Les groupes de jeunes musiciens existent [il suffit aujourd'hui de consulter les pages web des musiques que rassemble Bandcamp], mais ne sont pas publics [les lieux de diffusion de la culture leur sont interdits]. Les squats étaient leurs seuls lieux publics, espace de leur existence que les politiciens attaquent systématiquement avec la violence particulièrement intense de la police depuis les années 80 qui s'en réjouit. L'éradication des squats [= lieux d'expression de la liberté] est un objectif politique (soutenu par les industries de l'armement, du cinéma, du divertissement, des médias et des trafics de stupéfiants orchestrés par le marché parallèle financé par le capital banquier des politiques de domination).
****** Personnellement j'ai vécu, ce rejet général des éditeurs de musique, à refuser à produire la musique de la nouvelle génération de compositeurs aux idées originales. Rejet qui a été marqué par une dispute magistrale entre le compositeur et la nouvelle directrice des éditions Salabert (la propriétaire Mica s'étant retiré). Salabert était le seul éditeur parisien des compositeurs d'avant-garde ; Iannis Xenakis a signé chez Salabert, sa musique y est toujours exploitée. L'argument ? Le déficit budgétaire (sic). La réalité ? L'avidité de capitaliser + en travaillant moins. Faute d'être publié et diffusé, la direction me confia le travail de retrouver les auteurs et compositeurs de manuscrits de chanson des années 20 jusqu'aux années 40 que Salabert détenait sans pouvoir les exploiter. Cette idée ensuite a été abandonnée et j'ai été viré. L'argument ? Trop ancien. Le « vintage » commence avec les années 50/60/70, jusqu'un peu aux années 80.

 

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