le faux-artiste

ou la haine des arts
(présents des artistes vivants)

 

Le sujet est polémique, car ça opère une ségrégation puis une discrimination, mais aussi une révélation de s'être (fait) trompé (pour ne pas dire niqué).
Il s'agit de dévoiler un piège politique subit et par les artistes à partir des années 70 et par la jeunesse naïve désoeuvrée et déprimée des années 80 du XXe siècle.
Il s'agit de révéler que les artistes de l'après 2de guerre mondiale avec l'épanouissement des arts ont provoqué la panique des dominations politiques (impériales masquées de démocratie qui en réalité s'entend bien avec l'impérialisme, car formant les 2 faces du mêmes disque. Dans les 2 cas il s'agit de domination des gouvernants et des gouvernés = les esclaves du prolétariat).

 

Pourquoi le faux-artiste existe-t-il ?
D'où sortent les faux-artistes ?
Ou, comment est apparu le faux-artiste ?
À quoi reconnait-on le faux-artiste ?
Quel est le rôle du faux-artiste dans la société ?
Comment se reconnaître faux-artistes ?
[Qui fait quoi ? amateur « artiste du dimanche » (en dehors de ses horaires de travail-horaire rémunéré) ou « artiste diplômé » ? Amateur ou professionnel ? artiste ou artisan ? s'entendre sur la différence ? Ça, n'a pas de sens pour l'artiste-vrai = qui approfondit sa démarche (penser et créer le sens de son art en société), seul, en dehors des institutions des écoles et de la reconnaissance sociale.] Remarque ajoutée après discussion avec une peintre.
Comment le faux-artiste a-t-il pénétré le monde des arts ? et a éjecté les vrais ?
Même chose pour le faux-philosophe, ceux qui se prétendent philosophe, mais qui n'inventent rien, ne découvrent rien, ne donnent rien à comprendre que vouloir se disputer en public pour se faire voir valoir dans les médias à augmenter leurs quotas de célébrité, ce, pour être mieux payé.

 

Nous ne sommes pas des chasseurs de têtes à vouloir condamner toutes ces personnes en souffrance qui se débattent pour se faire reconnaître aux dépens des autres, à nuire aux autres en étant rassurées par la légitimité de leurs croyances de faire les choses qui doivent être faites : forcer les autres à partager leur peine.

 

À la suite de la publication du rapport.sur.la.CREATION.MUSICALE.SAVANTE.a.Toulouse.et.ailleurs.pdf, des questions-remarques presqu'offensées me disant : « des faux-artistes ? qu'est-ce que ça veut dire ? c'est de la discrimination, ça n'existe pas ! » m'a motivé à dévoiler, + profond encore, la supercherie politique institutionnalisée : le faux-artiste « s'intègre, s'équilibre » avec le « grand public » (lire dans le rapport cité). Le faux-artiste, en effet, doit contenter le « grand public » (il est créé et est financé pour ça).

 

Artiste, faux-artiste ? Rien n'est catégorique. Désigner une nuisance ne juge pas les êtres humains piégés responsables à générer la nuisance. Un comportement n'est pas absolu, il est influencé accepté ou pas, conscient ou pas, par le conditionnement du contexte social. On est si peu. Un être vrai peut devenir faux et vice versa. Les vraies questions sont : . Pourquoi notre contexte social est-il hostile ? . Pour quoi est-on convaincu que pour survivre, il faut nuire ? Oui, celles et ceux qui nuisent sont persuadés de se protéger des agressions des autres en étant eux-mêmes en premier agressifs. C'est un noeud. Donc, dans nos sociétés, l'agression est un comportement fondamental de protection de chacun.e contre chacun.e. Ce qui pourtant génère le malêtre de la violence généralisée en sociétés. Utiliser l'hypocrisie (le faux) dans la communication confirme le malêtre du communicant. À Paris, les habitants sont tous hypocrites.

 

Ce qu'il faut savoir d'abord à propos de l'art et l'artiste :

La philosophie a transformé l'artisanat en art : l'artiste vrai est philosophe = le philosophe-artiste. L'artiste matérialise ce qu'il pense (pas ce qui doit être pensé).
La philosophie a transformé la comptabilité (le calcul du cumul des biens), en mathématiques, en sciences.
C'est la considération du passage permanent (va et vient) de l'utilitaire : l'entretient du corps, à l'indispensable : l'épanouissement de l'intelligence et de la sensibilité.
Arts et Sciences agissent de l'exploration, de découvertes et d'inventions (de l'inconnu) par l'entremise de la philosophie.
La philosophie est la base fondatrice des sciences et des arts.
La médiocratisation des sciences (= sa domination par l'automation et l'institution) s'est réalisée par l'expulsion de la philosophie.
La transformation des arts en divertissement s'est réalisée par l'expulsion de la philosophie.
Un artiste est un savant autodidacte qui pour savoir, oeuvre de sa pensée et de ses mains.
Un artiste est un manuel intellectuel.
L'oeuvre de ses mains est issue de sa pensée (qui forme sa démarche, pas sur ses mains).
L'ensemble des démarches artistiques fonde le sens de la vie des sociétés humaines qui aujourd'hui est ignoré par une démarche politique de contrôle des individus.
Les arts ont la fonction précise d'épanouir les esprits dans les sociétés humaines en donnant à percevoir l'imperçu.
Les artistes ont la fonction précise d'épanouir les esprits dans les sociétés humaines en donnant :
à percevoir l'imperçu, à comprendre l'inconnu, à jouir de l'enchantement et du sublime que donne la vie.

+ on sait, + on sait (oui), mais aussi + on s'effraie de l'immensité de l'ignorance, et + on s'efforce de savoir.
+ on perçoit, + on perçoit (oui), mais aussi + on s'effraie de l'immensité de l'imperçu, et + on s'efforce de percevoir au-delà.
ça, pour ne pas être agi en imbécile destructeur de notre environnement vital.

 

Rappel du contexte historique

Depuis le XIXe siècle (pas encore, au XVIIIe : les artistes faisaient partie de la noblesse) ce que l'embourgeoisé (le nouveau riche des bourgs non noble, gouvernant formateur et entreteneur de l'idée d'un empire redouté), redoute + que tout autre chose, est que soit remis en cause la légitimité de son pouvoir politique ; que l'illégitimité de son pouvoir politique soit compris illégitime. Le bourgeois a chassé les artistes des cours pour le transformer en serviteur de sa mégalomanie (remarque la différence entre la vie d'un Mozart et celle d'un Beethoven, l'un était aux cours des rois et l'autre seul appauvri dans sa mansarde). La + grande terreur du bourgeois est le soulèvement populaire (= la guerre civile, qui n'est pas lucrative, contrairement à la guerre ordinaire qui est provoquée et contrôlée par le commerce des armes) qui à l'époque désigne la cause, « le mal » (sic) par le mot : la foule (d'où le réflexe policier de disperser tous rassemblements d'individus : la foule = la foule inoffensive crainte en force dévastatueuse). L'expérience de la Commune, 3 mois en 1871, a égaré les esprits vivant dans le confort. Tout gouvernant considère la foule comme un être indépendant des individus qui l'a constitue, « un être incontrôlable » (Gustave Le Bon est à l'origine en 1895 de cette idéologie de la menace de la foule dans « le monde moderne » qui a inspiré les dictatures du XXe siècle) qui effondre les sociétés dans un « chaos » ingouvernable (terreur issue de la croyance de la fin du monde (= de leur domination), selon la légende biblique) et « qu'il faut absolument détruire » : ça, a donné tous les massacres civils connus et inconnus de l'histoire de la domination politique. (Alors que c'est toujours l'usage intensif de la bêtise qui provoque les catastrophes). C'est à partir de cette (fausse) appréhension que se sont construites nos sociétés totalitaires (et lâches), passant par les dictatures particulièrement cruelles du XXe siècle, jusqu'à la médiocratie mondialisée d'aujourd'hui.

Le prétexte

En quoi, un artiste est-il cru être un danger pour le pouvoir politique ? Après la sortie de la 2de Guerre Mondiale, à la libération des arts du carcan politico-religieux : les artistes des arts contemporains du XXe siècle (qui aujourd'hui au XXIe sont souillés de haine par les faux) remettaient tout en question, ainsi que l'utilité du pouvoir politique, du système de l'élu, etc. (provoqué entre autres, par le lâchage de la bombe atomique, preuve d'irresponsabilité des gouvernants) : ce vent de liberté, de penser, ça a donné le soulèvement mondial de la jeunesse en 1968. L'intolérance de la domination institutionnalisée par la bêtise (un pouvoir nous le savons depuis, est toujours bête). Les philosophes artistes manifestaient leur jeunesse avec les étudiants manifestant dans les rues. La jeunesse voulait supprimer la hiérarchie et l'autorité jusqu'à l'identité (« papiers s.v.p. » et la haine du flic qui considère les gens comme des chiens à battre) qui est la conséquence de l'esclavage moderne. C'est pour ça que les ouvriers se sont joints au soulèvement de la jeunesse. L'autorité de la bêtise est un paradoxe dans l'enseignement du savoir, bien qu'aujourd'hui revenue dans les universités. Là, les dominants politiques et patrons d'entreprises, aux familles rentières, ont paniqué. Du point de vue de la domination politique, « les artistes sont responsables du chaos social » (sic) implique le faux problème : « comment empêcher les artistes de nuire » (sic) avec leurs idées libertaires de partages, de dons, de gratuité, de sympathie, de désidentification, de défrontièrisation, etc., tout ce bien-être qui empêche de faire grossir le capital pour dominer le monde, c'est-à-dire tous les êtres humains de la Terre au travail. Que faire ? Brûler les livres et les oeuvres d'art ? Hitler l'avait déjà fait. Brûler les artistes ? L'Église l'avait déjà fait.

La banalisation du pouvoir dans la hiérarchie populaire

L'argument social pour se débarrasser de toi, vrai-artiste obligé de mendier ta visibilité pour accéder aux scènes, salles d'exposition, théâtres, etc., le programmateur te répond irrémédiablement : « il y a trop d'artistes, tu n'es pas le seul » sous-entendu : « on ne peut pas donner à tout le monde, on ne peut que laisser crever les indésirables comme toi ». Le pouvoir ? c'est d'interdire l'accès à la salle de concert, à l'exposition, au festival ou au studio institutionnel*. Cet argument montre que celle ou celui qui te parle a pris le pouvoir et que tu t'y soumets par ta demande (= d'aumône). Pour rendre un pouvoir réel, pour manifester un pouvoir envers les autres, tu ne peux que l'exprimer par la négation, le refus : base de l'interdit = base de la Loi : dire non = rejeter une aide que te demandent les autres : quelque chose, une faveur, la résolution de leur problème, etc. Les mettre en peine = leur nuire : c'est ça, ressentir avoir le pouvoir. L'autre chose est de croire que celle ou celui qui détient le pouvoir est capable de résoudre tes problèmes, ceux des autres : c'est là une belle erreur. Le pouvoir s'installe dans la hiérarchie populaire grâce à cette erreur. À se déposséder de son pouvoir en se posant en victime pour le remettre à l'autre, c'est là la belle erreur.

 

Notes du paragraphe
* intitulé « de recherche » à représenter l'aval de la subvention d'État qui investi dans la recherche scientifique, mais qui sont des nids à nerds* « protégés d'un salaire fonctionnaire » et à faux scientifiques vendus au programme politique imposé généralement destiné à l'armée pour la guerre, c'est-à-dire des outils pour la domination totale des populations.
* nerd (se prononce : neurde) : 1er de la classe, hypocrite, bricoleur (de programmes informatiques) et avide de pouvoir (de la « force » qui n'est pas avec lui), dont le modèle idéal de vie est le patron de Microsoft, 1er + gros milliardaire de la planète.

 

 

Pour se détacher de la censure du pouvoir, il n'existe qu'un seul moyen : l'artiste ne doit rien demander à la communauté, ne doit rien demander pour sa visibilité. Et dans un contexte de dictature franche, rester invisible de la répression, ou pas : affronter son exécution. Un vrai-artiste ne demande pas, il n'est pas demandeur (d'emploi), c'est un créateur, il ne mendie pas. Un artiste est sollicité ou pas. La seconde solution est la conciliation, l'entente sur une organisation commune et ouverte d'esprit sans que les unes et les autres soient méprisées ; où le politique se transforme en organisateur, voire en conciliateur, en arbitre.

 

Un 1/2 siècle de Guerre culturelle ?

La guerre politique contre les artistes vrais et libres a débuté il y a presqu'1/2 siècle (1968-2018). Pourquoi ces assauts, ces censures, cette paupérisation cinquantenaire constante ? L'artiste (le vrai) représente par sa liberté pour le politicien une menace, car l'artiste ne peut pas exister ni créer sans liberté, alors que la raison primaire de la domination politique est de priver les êtres humains de leur liberté pour les dominer (pas d'autres choix) et les gouverner (que d'obéir). Dans le cas contraire, il y aurait inobéissance constante et obsolescence de nos sociétés policières. Les artistes représentent une menace politique, car ils diffusent le savoir vrai libre, ils épanouissent les intelligences, donnent un sens de vivre libre en société. Avec l'ensemble de leurs démarches artistiques, les artistes montrent et donnent des choix dans la vie de vies, autrement dit : les artistes ruinent les dominations et les croyances avec le sens de l'art. Un dominant illégitime considère l'artiste comme une nuisance, ça, explique les censures répétées cinquantenaires et au-delà, contre les artistes et leur art. Dans cette situation, chaque artiste a fait son choix : accepter ou refuser la complaisance du financement conditionnel du politique (qui transforme les artistes et autres désoeuvrés en animateurs, décorateurs, petites mains des publicitaires de l'industrie artisanale du profit, de l'escroquerie -piquer le + d'argent possible à l'autre- généralisée et banalisée).

 

Le soulèvement mondial de la jeunesse en 1968 ? La majorité des politiciens sont convaincus de la responsabilité des artistes.
C'est pour ça que « la politique culturelle » a été créée et instaurée pour censurer l'honnêteté (la part sincère obligatoire de l'artiste),
par la subvention conditionnelle, les oeuvres authentiques et, générer l'invasion massive des faux-artistes.

 

D'où viennent les faux-artistes ?

La majorité des faux-artistes sont issus du chômage : une jeunesse (aujourd'hui leurs enfants) marginalisée et désoeuvrée par dégoût du système social qui asservit. Puis elle s'est égarée (= être là, alors qu'il faudrait être ailleurs) ne sachant pas quoi faire de leur vie, et finalement se laisse prendre à être convertie = achetée par la « subvention » du ministère de la Culture et vendue à la domination de la « politique culturelle ». Les 45 milliards annoncés pour la culture en 1981 ont créé une onde de choc d'espoir dans le milieu de la jeunesse appauvrie et désoeuvrée du chômage. Puis d'autres milieux, telle la jeunesse issue de la classe moyenne, celle qui excelle dans la fadeur de vivre. Dans ces esprits mal-heureux, devenir « artiste », c'était devenir libre (ce qui n'est pas faux), à pouvoir faire ce qu'on veut (ce qui n'est pas faux), à ne pas dépendre de la hiérarchie sociale (humiliante) pour vivre, ce qui est aussi vrai, mais uniquement pour celles et ceux qui ont suffisamment de courage pour ne pas se faire acheter. Or, « la politique culturelle » offre exactement le contraire : la subvention (comme le salaire) toujours insuffisante pour forcer pour occuper ces « marginaux oisifs » à courir après. (Le régime des intermittents du spectacle a été instauré dans ce sens : courir après son cachet. Quand un artiste se dit « intermittent », c'est qu'il ne peut pas prendre son temps pour créer de l'originalité). La politique culturelle a ajouté un grand nombre d'activités inutiles aux arts, mais « utiles au contrôle des populations marginales ». Tel le temps de s'occuper : à obtenir des financements, à « faire des dossiers », à gérer des associations avec la précarité salariale des « contrats aidés » (sic), à forcer ces faux-artistes à devenir de faux chef d'entreprise d'association (sic), sans capital, à faire le travail des fonctionnaires pour un demi-SMIC, etc. Toutes ces occupations occupent ; volent le temps de travail de la création artistique. Le travail de création artistique prend tout le temps. Le temps de mûrir une oeuvre prend des années de travail (au moins une par oeuvre). La politique culturelle ignore volontairement ça, car dans cette stratégie, il ne s'agit pas de donner des moyens aux vrais artistes pour créer des oeuvres (bien que ses fonctionnaires sont persuadées du contraire), il s'agit d'occuper les désoeuvrés et d'animer (d'occuper) le « grand public » (la majorité inculte salariée débilitée par « l'obéissance obligatoire » : les croyants). La subvention accordée au faux-artiste est proportionnelle au « poids public » du faux-artiste, c'est-à-dire au nombre de personnes qui se déplacent pour voir ou entendre son « évènement » ou sa copie (scolaire conforme à ce qui est attendu). La valeur de « l'oeuvre », dans le monde politique (de l'élection, de l'élu) ne s'évalue pas par ce qu'elle est, par ce qu'elle donne à exister à ressentir à réfléchir, mais par l'affluence publique : l'audimat. C'est cette condition (entre autres) qui a précipité nos sociétés dans la grande médiocratie qu'on vit aujourd'hui. La politique (vendue à l'économie de « la capitalisation aux dépens des autres ») subventionne avec les impôts publics les animations qui remportent le + grand taux d'audimat (« le poids public » du faux artiste par la propagande intensive des médias sous contrôle politique). L'argent de la culture est l'argent de l'audimat. L'argent produit par le spectacle pour animer les foules, à les avoir sous contrôle par le divertissement, à les empêcher de penser.

Le faux-artiste n'oeuvre pas à créer l'originalité qui inconnue et unique est rejetée et méprisée par sa différence, le faux-artiste bricole et copie. Le faux-artiste est persuadé que « faire de l'art », c'est facile. Quand Josef Beuys disait que tout le monde (= être humain) peut devenir artiste, il ne disait pas qu'il fallait copier, ni bricoler sans comprendre en s'exemptant de la démarche artistique (= de la pensée philosophique) ni du savoir, ni du savoir-faire qui se forge avec l'audace de la jeunesse et des années de travail et de recherches (rien que pour comprendre quoi on fait et pour quoi on le fait). Mais ce slogan, « tout le monde est artiste » a été détourné de son sens original pour servir à noyer les vrais-artistes dans la fadeur de la médiocrité générale des mauvaises copies.

 

Trop ?

Un artiste motivé par le courage nécessaire de sa sincérité (dans sa démarche) à créer dans une société hypocrite, que risque-t-il ? Il risque la censure de son travail et sa paupérisation. Est-ce un risque ? Non. Pourquoi les vrais-artistes sont rares ? La rareté est tenue par le courage et la sincérité (peu de personnes sont courageuses dans une dictature qui vend du confort en échange de son obéissance) et, encore + rare, dans un contexte hostile de violence permanente.

 

IL N'Y A PAS TROP D'ARTISTES

 

Intrusion et dilution

Les politiciens avec les fonctionnaires (convaincus être en mission de cultiver les incultes, de savoir ? non, d'obéissance) ont réalisé l'intrusion massive des faux-artistes : transformer une jeunesse marginale désoeuvrée au chômage en distracteurs (= animateurs) dont la mission est de détourner l’esprit du (grand) public (= les esclaves) de ce dont il est préoccupé : sa vie mesquine dans le monde du travail hiérarchisé salarié, sa vie à être piégé. Cette intrusion volontaire et massive ne justifie qu'une seule chose : empêcher les vrais-artistes de penser et d'agir. Il n'y a pas trop d'artistes, mais il y a une armée de faux-artistes = des mauvais copieurs, des êtres humains égarés alimentés par les subventions de « la culture » (qui ne les retirent pas de leur pauvreté, mais les sortent des squats, des hlm, des pavillons de banlieue ? à peine) : les marginaux du chômage, désabusés, sans but dans leur vie (provoqué par nos sociétés hostiles au savoir vrai), mais qui refusent de subir le travail obligatoire de l'emploi, jusqu'à accepter de vivre dans la précarité (des squats). Un ensemble important d'humains égarés, créée par la politique volontaire du chômage massif (pour faire baisser le coût du travail-horaire) et, qui pour un politicien représente une menace. Toute marginalité pour un dictateur est une menace, son existence même met en doute la légitimité de son pouvoir. C'est pour ça que les squats sont si violemment attaqués par la police surarmée (destruction totale de l'habitat, jusqu'à faire des morts du côté des assaillis, sans aucun scrupule) contre des êtres humains sans armes. Le policier (et les spectateurs) manipulé voit des cafards à la place des êtres humains qu'il doit combattre.

 

L'autorité fait une très forte allergie à la liberté.
Par contre la liberté ignore l'autorité.

 

Après la sortie de la 2de Guerre Mondiale, à la libération des arts du carcan politico-religieux
(les arts contemporains du XXe siècle qui aujourd'hui au XXIe sont souillés de haine dans les livres),
une idée lumineuse est apparue :

 

La politique de la dilution

La terreur ne fonctionne pas envers les arts. Il fallait inventer la stratégie de « la politique culturelle » des masses (= les croyants souffrants du travail hiérarchisé). L'annonce milliardaire pour les arts avec le mensonge de la dépaupérisations des artistes par les socialistes (en réalité, il n'y a aucune partition politique) en 1981 a été le déclencheur et le générateur de la masse des faux-artistes. La masse des faux dans l'intention politique de diluer les vraies personnalités des arts dans l'insignifiance (l'insignifiance est un travail sans travail ni démarche ni pensée ni sensibilité). On le sait. Tirer vers l'ignorance et la bêtise par une masse d'égos meurtris subventionnés par le gouvernement qui s'est emparé des lieux publics majeurs de créations a traumatisé les mélomanes, les amoureux des arts, dans la dépression pour qu'ils disparaissent. Une forme de nationalisation de la distraction « culturelle » pour une médiocratisation des arts destinée à la masse des esclaves hébétés. Les arts (les vrais) depuis 1981 (jusqu'aujourd'hui) sont confidentiels, ils survivent dans la clandestinité. Les faux (les copies médiocres banalisées) ont envahi tout le reste. Ce n'est pas une crise des arts, c'est une offensive politico-économique d'annihilation globale et massive contre les artistes et les arts, digne d'un stratège à l'intelligence aigüe. (Atali, le conseiller ? responsable de la montée du FN pour inciter les abstentionnistes dégoûtées du comportement politique à voter pour, contre le FN. Bien que dans les médias, Atali simule l'idiot avec des prédications absurdes) ? Le (faux) constat des (faux) artistes en masse est l'argument politique idéal pour la censure des arts (originaux) : « on ne peut pas financer tout le monde, on doit faire des choix », mais « ces choix » sont en réalité : la politique de censure de l'essentiel. La politique culturelle opère la triade de la domination sans violence : Discrimination -> Répression -> Exclusion. Pour que les esclaves continuent sans révolte à travailler, il faut les divertir de cet essentiel (la liberté) qu'ils ne comprennent pas (voire, refusent de comprendre) : piégés dans l'esclavage à vivre une vie mesquine.

 

À quoi servent les faux artistes ?

Il s'agissait, il s'agit de « noyer les vrais artistes par la masse » des faux par les demandes de subventions (que le vrai-artiste pris par son art n'a pas le temps de s'occuper) et ce dans le but de transformer les arts en divertissements = la diversion de l'essentiel, en quelque chose de secondaire, par le financement exclusif du décorum de l'animation (quelque chose de distrayant et prestigieux = de la poudre aux yeux du prestigitateur). (Aujourd'hui le terme « rayonnement culturel » a remplacé le terme « prestige » (de la France) sic). Nous vivons dans une médiocratie depuis si longtemps que personne ne peut, ni ne veut, en prendre conscience, sauf les artistes authentiques (rares et isolés) nés hors médiocratie. Le confort suffit aux médiocres qui se complaisent dans la médiocratie.

 

Qui est faux, qui est vrai ?

La philosophie (= le discours pour comprendre) se distingue et s'oppose à la rhétorique (= le discours pour convaincre les foules) qui par obligation de convaincre se constitue de mensonges. Les 2 pratiques existent. La 1ère dans les arts et les sciences (sans pensée vraie, ni arts ni sciences ne pourraient exister, pourtant les sciences se la racontent, à baigner dans l'illusion du savoir à servir les dictatures politiques). La 2de dans la politique, la justice, la religion, l'économie et tout ce qui touche la gestion des foules (leur gouvernement). La 1ere est éthique (= le respect de soi envers les autres), la 2de est morale (= l'obéissance aux règles imposées pour la communauté). Il est tout à fait possible que ces 2 aspects d'être en société, bien qu'opposés, vivent ensemble, en équilibre, sans que l'un prenne la place de l'autre. La rhétorique dans les palais de gouvernement, de « justice » ; la philosophie dans les ateliers d'artiste, les laboratoires de recherche et les universités. Mais ce partage spatial, dans notre civilisation millénaire monothéisée, est en lutte interne perpétuelle, depuis la fondation des 3 religions monothéistes de la civilisation de l'Occident (à partir d'Athènes). L'instauration du pouvoir moral (= la domination des esclaves) contre la liberté éthique (= le bon sens du partage motivé par la sympathie, opposé à la nuisance) a fondé la guerre perpétuelle entre l'acceptable et l'inacceptable, entre la liberté et la domination, entre la vérité et le mensonge, ce dans un contexte de réactions fanatisées (= la croyance agressive en délire, celle qui tue et torture les autres, les différents, qui ne croient pas, qui n'adhèrent pas, et surtout celles et ceux qui pensent pour comprendre = les pires ennemis, nommés : les hérétiques, les rebelles, les désobéissants, les insoumis, exprimés par les ouvrages vrais des artistes). La stratégie d'annihilation de la liberté est l'objectif millénaire du monothéisme occidental (dont le Moyen-Orient fait partie = la civilisation méditerranéenne dans laquelle l'européenne s'inclut). Dans ce contexte de domination violente inapaisable, comment taire les artistes instigateurs de paix sociale et d'épanouissement social ? Les scientifiques se sont fait acheter par les gouvernements (hostiles et violents). Comment faire, à ce que les rares personnes courageuses qui produisent des oeuvres d'art ou de musique qui touchent les individus en foule, comment empêcher leur notoriété, comment les empêcher de s'ingérer, de s'insurger contre la violence de la domination politique ? Comment effacer une personnalité généreuse de la mémoire des foules ? Tu ferais quoi toi ? Punir ? Torturer ? Mise à mort ? Censurer ? Rien de cette violence n'a fonctionné, au contraire, à martyriser les artistes (intellectuels), les dominants passent pour des salauds et des imbéciles, à agir la violence, la domination fait pitié de sa faiblesse (le fait blesse). L'artiste (son oeuvre) demeure, le politicien disparaît (oublié). Le politicien a cru qu'en s'ingérant dans le monde des arts, il allait stopper tout savoir des populations exploitées au travail hiérarchisé précarisé, en incitant la haine de l'art. Ça a fonctionné.

 

PARADOXE

L'ÉCONOMIE DES ARTS

Travail d'artiste impayable

Mon travail de compositeur est permanent, sans vacances, ni « jours de repos », dépassant largement les 8 heures/jour syndiquées. Pourquoi, contrairement à un esclave salarié, ne suis-je pas payé dans nos sociétés à la durée de mon travail (sachant que les oeuvres donnent le sens et la raison du travail salarial) ? Au taux SMIC syndical, mon travail revient à un revenu net au plus bas de 6 000 €/mois (= 6 SMIC). Mais je vis dans la précarité d'un RMI puis d'un RSA (= 1/2 SMIC) depuis la fermeture des coffres des dus confisqués par le gouvernement en 1990/91 aux intermittents et, depuis 2009, je vis avec ma maladie de l'AAH (= 3/4 de SMIC) qui va se terminer pour repasser au RSA et se terminer en rente retraite minimale vieillesse (= 3/4 de SMIC). En échange, je donne à nos sociétés un très grand nombre d'oeuvres musicales et sonores et graphiques, un savoir approfondissant (sur nos sociétés et la musique), avec une théorie musicale « large d'esprit élargi » : les champs scalaires nonoctaviants. L'échange pécuniairement est avantageux pour la société ; pas pour moi. En effet, la société me paye mon travail 12 fois en dessous de sa valeur correspondant à un SMIC minima horaire et 36 fois moins qu'un salaire moyen. (Mais un compositeur n'est pas un salarié, c'est un entrepreneur sans entreprise qui est assimilé à une compagnie à lui tout seul qui facture sans TVA, mais qui t'achète ta musique ?). Ce depuis ma sortie d'université avec un doctorat qui ne sert à rien que de s'obliger à rédiger un ouvrage important, bien que j'ai commencé à travailler la composition et à donner des oeuvres musicales depuis 1979. En retour ? Ma liberté sans prix.

Composer de la musique au coût horaire ?

La question qui se pose au compositeur (= créateur de musiques originales, uniques et, paradoxalement identifiables, mais comment identifier l'inconnu ?) en ce début de XXIe siècle dans l'économie de marché (exaspérée) n'est pas de créer une musique pour sa valeur d'originalité, mais agir pour entretenir la notoriété de la salle de concert et de l'orchestre (plutôt du petit ensemble, moins cher) qui la commandent. Ou à dire de manière directe : l'artiste est devenu (à force de politique culturelle) de la nourriture à fonctionnaires et à techniciens salariés gardiens les salles de concert. Mais de l'existence des artistes dépend leurs salaires. Il faut donc cultiver l'abondance des artistes pour garantir les péages des salaires. Mais les vrais artistes n'abondent pas, car il faut atteindre un degré de sincérité qui n'est atteint que par très peu d'êtres humains se prétendant artiste. La masse de faux-artistes est bien constituée d'êtres humains déprimés et désoeuvrés (lire plus haut) qui entretiennent leur malêtre par se mentir à soi-même. Une composition de musique se calcule en fréquence de répétitions et celle qui a le moins de répétition remporte l'offre. Ce qui revient à réaliser de « la musique au mètre » avec des échantillons que le cinéma use abondamment.

L'affaire répétée ? L'accès conditionnel à la salle de concert officielle et éventuellement à la programmation dépend du coût-horaire que va générer l'oeuvre. C'est-à-dire, ce qu'elle rapporte aux salariés de la salle en travail payé : il faut prévoir à leur place (= travailler sans paie) la durée de montage du concert (dans la limite de ce qu'ils se figurent être possible) pour qu'ils puissent chiffrer ce qu'ils vont gagner, puis prévoir le nombre et la durée des répétitions avec les musiciens (mal payés ou pas payés). Composer la musique revient à se faire dire : « bon, tu fais une musique pour 5x 6 heures de répétitions, au-delà, c'est pas possible ». Sachant que composer la musique ne rentre pas dans le coût de la production et dont la durée de travail dépend de la profondeur de l'oeuvre. Autant rester à la maison, ou à la plage.

Nous ne comprenions pas la décadence des arts dans la médiocrité (depuis les subventions de 1981), aujourd'hui nous savons que le contenu (= l'oeuvre) importe moins que le contenant (l'évènement qui fait déplacer « le grand public »). L'argent des impôts publics de la culture ne finance en effet que le contenant, jamais le contenu (= l'oeuvre) ou si peu (la dernière commande ? 2 000 € pour une année de travail finalement intolérablement annulée). Non, l'argent de la culture ne sert que de prestige (du latin « praestigium » = charlatanisme, comme prestidigitation, mais avec les doigts) au gouvernant politique au pouvoir à soumettre les (vrais) artistes à l'obéissance, pour leur retirer leur liberté qui donne des « mauvaises idées » aux esclaves, ce « grand public ».

Que deviennent les artistes ? les vrais.
Pas celles et ceux fabriqués par la politique culturelle sur 36 années de subventions précaires et conditionnelles.
Pas ces êtres humains fabriqués faux-artistes (se croyant vrais) à servir de nourriture pour le salariat (= engrais de l'esclavage).

Disant : « Eh oh ! réveillez-vous ! ne voyez-vous pas que vous détruisez ce que vous prétendez protéger ? »

Ben, on résiste comme on peut (tel le dire vrai de ce texte) en produisant des oeuvres vraies (taux de sincérité bien éloignée de la normalisation hypocrite) qui ne dépassent surtout pas la confidentialité qui nous mettrait, nous, vrais créateurs, en danger de chantage d'être vendu, c'est-à-dire de corrompre notre art pour de l'argent (par le chantage du commanditaire posant sa condition) à transformer l'artiste en animateur ou en décorateur. Là, c'est clair, nos sociétés ont réussi, dans leur champ économique, à tuer les inventeurs dans le champ public des arts (bien que ces artistes ne soient pas morts). La maladie sociale de la médiocratie est vraiment profonde et se protège de perversions.

 

 

re tour à la table : des matières du libre livre Dans le Ciel, le Bruite de l'Ombre (de qui ?)