Toulouse, le 13 février 2020 Monsieur le maire, Au vu du gâchis musical généré par votre censure en 2018 à interdire Les Guitares Volantes de concerter dans les jardins publics de Toulouse, il semble que nous ne nous soyons pas compris sur mon intention concertante de la musique spatiale dans la ville : 1. La demande des Guitares Volantes de se produire dans les jardins de Toulouse ne ressemble en aucun cas à un concert usuel avec gros équipement scénique classique des concerts mégalos en extérieur. Il n'y a pas de foule à gérer, ni de panique, ni de billetterie. 2. La musique spatiale instrumentale est + une expérience d'expérimentations polytrajectophoniques. Cette musique dans l'espace en gestation a besoin d'essais : car rien de tel n'a jamais été réalisé dans ce sens : une choréophonie polytrajectorielle instrumentale en plein air. 3. Il s'agit en effet d'abord de comprendre cette nouvelle forme de concert avec la musique instrumentale électrique, car cette musique sort de l'organisation standard d'un concert ordinaire. 4. Les Guitares Volantes ne proposent pas de concert au sens où vous le comprenez, mais demande d'abord une suite de compréhensions de l'espace sonique pour la musique spatiale qui revêt de nombreuses formes à mettre en évidence, telles les distances maximales possible des trajectoires, les comportements de la verticalisation des trajectoires audibles, l'adaptation acoustique des trajectoires au site, etc. Et tous les problèmes acoustiques à résoudre dus à ce type d'installation. Pour cela, il faut faire des essais, de coincidence de spatialisations, dans différents contextes géophoniques, différents lieux, pour comprendre le comportement des trajectoires audio instrumentales en plein air, ce, pour saisir le sens du concert spatial qui transforme ou change notre représentation de la musique. Nos expériences spatiales musicales ne sont pas interdites au public, car elles ont lieu dans le domaine public. Elles ne peuvent pas être payantes. Le public n'est pas exclu, ni expulsé, puisqu'il est dans son domaine. Le public est renseigné de l'expérience de cette musique vivante en test. Le public est libre de venir écouter la musique expérimentée ou pas. Il n'y a pas de gestion de foule. Il n'y a pas de commerce, ni d'évènement publicitaire. Ces expériences spatiales instrumentales ne sont ni un marché, ni une zone de guerre. Quand je demandais de réaliser une implantation sonique au jardin de la Daurade, c'est que la géophonie semble adéquate. En effet, l'espace entouré de 3 murs de briques offre la possibilité de placer des enceintes en hauteur sans être obligé de les hisser sur des poutres en aluminium (qui ne sont pas + hautes que 6 mètres). Pour hisser les enceintes dans les hauteurs du ciel, je préfère les ballons à l'hélium. IMPORTANT. Une installation sonique spatiale doit être la plus discrète possible (contrairement aux sonorisations usuelles frontales agressives). Il s'agit de percevoir les multiples et subtiles trajectoires soniques générées par les musiciens. Et il faut savoir que dans la sonorisation de la musique spatiale, il n'y a pas d'enceinte subbasse, car les subbasses sont inutile à la perception des trajectoires audibles, à cause leurs longueurs d'onde trop longues. Pour commencer : 0. Nous devons tester des enceintes avec des haut-parleurs pour guitare (sans extrêmes graves, ni extrêmes aigus) tester la compatibilité du couple : amplificateur de puissance chinois et enceinte de guitare : 444+115+298=857€ en extérieur. Tester le comportement sonique dans le contexte spatial d'une trajectoire en plein air. Puis : 1. Nous devons acquérir 12 enceintes guitares de 120 watts chacune au prix de 222€ pièce. 2. Nous devons acquérir 12 bobines de câbles 4,0 mm² de 100 mètres chacune pour pouvoir éloigner les enceintes jusqu'à 100 mètres de la source au prix de 298€ pièce 3. Nous devons acquérir 6 amplificateurs de 2x120 watts au prix de 115€ pièce Total : 7000€ 4. Nous avons besoin d'un lieu pour : 1. stocker cet équipement et 2. en disposer sans contrainte. C'est ce manque qui en ce moment à Toulouse (notre ville de résidence) nous empêche d'évoluer la musique spatiale instrumentale que nous créons. La seule sécurité nécessaire avec un tel dispositif audio dans le domaine public est d'éviter les accidents : les enceintes doivent être attachées et les câbles doivent être inaccessibles. Aucune organisation anti-émeute ou Vigipirate n'est nécessaire ! qu'à interdire la musique, qu'à interdire l'expression de la paix que génère la musique. Le travail d'usage et de compréhension de ce nouvel outil est immense. [Avant de pouvoir standardiser ce type de concert qui de par sa diversité ne le sera jamais réellement.] Voilà, J'espère que ces quelques points d'éclaircissement vous donnent une conscience + claire de la musique spatiale instrumentale qu